La société civile de la chefferie de Bashu dans le territoire de Beni au Nord-Kivu plaide pour « la délimitation participative » du Parc national des Virunga (PNVi). Dans une interview, lundi 15 février avec Radio Okapi, le président de cette structure citoyenne, Moïse Kiputulu, affirme que les communautés locales et les écogardes ne maitrisent pas bien les vraies limites de cet écosystème. Et cela est la source de plusieurs conflits entre les deux parties.
« Nous avons constaté que ces écogardes se livrent à l’arrestation arbitraire des cultivateurs et éleveurs qui sont dans les villages environnant le parc national de Virunga. Parce qu’il n’y a pas de délimitation participative », a affirmé Moïse Kiputulu.
Il dit avoir alerté quelques députés nationaux depuis 2011, mais aucune suite favorable n’a été réservée à ses requêtes.
Moïse Kiputulu invite les responsables de l'ICCN d'initier une délimitation participative avec les communautés riveraines.
« En 2011, nous en avions proposé à une commission de députés de voir comment initier la délimitation participative y compris les communautés locales et les responsables de l’ICCN, afin de bien baliser les limites du parc national de Virunga et les entités décentralisées », a-t-il rappelé.
Le président de la société civile locale estime que si cela n’est pas fait, les écogardes seront toujours tentés d’arrêter les populations disant qu’ils ont violé les limites du Parc national de Virunga.
