Mbandaka : certains enseignants réclament leur salaire du mois de janvier auprès de Caritas

Les enseignants de certaines écoles publiques de Mbandaka ont refusé de reprendre le travail ce lundi 22 février. Ils réclament leurs salaires des mois de janvier et de février en cours. Ces agents de l’EPST dénoncent le retard récurrent avec lequel ils sont payés par la Caritas Mbandaka-Bikoro.  

Après concertation et avant de rouvrir leurs écoles, ils ont décidé d’exiger le paiement à la fois des deux mois et la délocalisation de leur paie pour d’autres banques de la ville. Le délégué des chefs d’établissements en grogne, Gérard Intamba, demande aux autorités compétentes d’aligner les écoles aux banques qui sont sur place à Mbandaka. 

« Il y a certaines écoles de Mbandaka qui sont payées par la Caritas. Il se fait malheureusement qu’aujourd’hui on a déclenché la paie pour le mois de février, mais toutes les écoles qui touchent auprès de la Caritas, nous ne sommes pas encore payées. C’est comme cela qu’on était en réunion aujourd’hui avec tous les chefs d’établissement. Et nous avons décidé d’attirer l’attention des autorités pour qu’elles nous trouvent une solution. Nous voulons qu’on puisse délocaliser les écoles de la ville, que nous puissions quitter Caritas pour qu’on nous aligne dans les banques. Et qu’on nous paie les deux mois à la fois ; Sinon nous n’allons pas reprendre », a indiqué Gérard Intamba.  

« Nous tenons à quitter la Caritas parce que la plupart des enseignants sont des locataires. Ils ont des enfants qui étudient, ils ont des enfants à faire soigner, ils ont des familles à faire nourrir.  Mais lorsqu’on fait tout un mois sans être payé, et puis dans la ville, ça dérange ! Des bailleurs sont en train de menacer les enseignants et puis les enfants sont malades, les enfants ne mangent pas… En tout cas, nous trouvons que c’est trop. Il faut qu’on puisse nous délocaliser de la Caritas et qu’on nous aligne dans l’une des banques sur place ici. La Caritas doit rester seulement à payer les gens de l’intérieur, parce que là il n’y a pas de banque. » 

Le directeur de la Caritas développement Mbandaka-Bikoro, qui se dit conscient de la situation, appelle ses enseignants à la patience. 

 « Il y a eu lenteur dans les transactions et les démarches sont en cours en vue de donner la solution au courant de la semaine », a précisé l'Abbé Louis Iyeli. 

 

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