Les chefs coutumiers du territoire de Nyunzu ont appelé mardi 2 mars les autorités civile et militaire à l’arrestation du Seigneur de guerre, Nyumbaisha de la communauté Twa (Tanganyika). Cette demande a été formulée à la fin des travaux de l’atelier sur la bonne gouvernance sécuritaire participative.
Pour les Chefs traditionnels, aucun projet de développement rural ne sera entrepris tant que l’activisme de Nyumbaisha et ses hommes reste présent dans la zone.
Les villages sont insécurisés, causant des morts d’hommes. L’agriculture tourne au ralenti. Et l’économie de toute la zone mise à genou à cause de l’activisme de la milice Twa, insistent-ils.
« Nous sollicitons l’arrestation de leur Leader Nyumbaisha pour retourner dans nos villages. Un secours du gouvernement provincial, des partenaires comme la MONUSCO et des autorités nationales, est d’une importance pour la paix qui permettra de cultiver la terre et le retour des enfants à l‘école », a déclaré le chef Muhuya, l’un deux.
Du côté de l’administration publique, l’autorité territoriale, l’Administrateur Gaspard Lugongo Kalunga indique être optimiste quant au travail que réalise l’armée dans le territoire :
« Ça, c’est du domaine sécuritaire, il n’y a que le Commandant FARDC qui connait les stratégies de tout ce qu’il va faire. Nous allons du côté Nord. Là-bas aussi, il y a le fils leader, Mundus, fils de ce terroir ; il va finir aussi par comprendre. Nous en tant qu’Etat, nous restons à bras ouvert pour attendre sa reddition chez-nous ».
C’est depuis le 17 janvier 2020, jour de l’assassinat du Chef Mukimbo que les quatre autres Chefs coutumiers du Secteur Sud, à savoir Muhuya, Mukimbo, Mulongo et Ngoy ; vivent dans le centre du Nyunzu, loin de chefs-lieux de leurs groupements respectifs.