Vingt-six femmes associées aux groupes armés ont été sensibilisés lundi 22 mars à Sange, dans la plaine de la Ruzizi dans le territoire d’Uvira, par les sections genre de la MONUSCO, les affaires civiles et DD3R/Uvira. Elles ont appris le danger et les conséquences du soutien aux groupes armés sur la femme et sur la communauté, l’impact négatif de leur comportement sur la consolidation de la paix et aux dividendes de la paix et de la cohabitation pacifique entre les communautés.
La porte-parole de ces femmes, Bipemacho Déborah, a affirmé que le soutien aux groupes armés contribuait à la pauvreté dans la région :
« Les conséquences de ces groupes armés sont que ça amène la pauvreté, ça engendre des veuves, les femmes perdent leurs enfants, d’autres femmes sont violées ; donc, beaucoup de choses. Les femmes dans les moyens et hauts plateaux et plaine de la Ruzizi nous souffrons. »
C’est pourquoi ces femmes se sont engagées ce lundi à sensibiliser leurs enfants qui se trouvent dans les groupes armés à déposer les armes. « Chacun, chacune va sensibiliser les personnes qu’il(elle) trouve près d’elle. Si vous rencontrez votre membre de famille, ou votre ami (amie) intime, vous le sensibilisez de rejoindre la vie communautaire. Chacun va sensibiliser les personnes qu’il (elle) connait », a-t-elle déclaré.
Bipemacho Déborah invite tous les jeunes à quitter les groupes armés afin de rejoindre la vie sociale :
« Nous lançons donc l’appel aux enfants qui portent les armes de rejoindre la vie sociale, parce que on va les outiller, on va les occuper, on va leur donner des AGR (les activités génératrices des sources des revenus). Par exemple, le petit commerce, maçonnerie, etc, des activités qui peuvent leur permettre de renforcer ou améliorer leur vie sociale. »