Tshopo : le gouverneur déchu est toujours aux commandes de la province

Le gouvernement provincial reste en place et continue à travailler normalement et sans désemparer, en attendant la décision de la Cour constitutionnelle qui a été saisie pour départager le gouvernement provincial et l’assemblée provinciale de la Tshopo. Cette mise au point a été faite jeudi 22 avril, par le gouverneur Louis-Marie Walle Lufungula. Elle intervient après le vote par les députés provinciaux de la motion de censure contre le gouvernement provincial, le 15 avril dernier. 

Le gouverneur de province avait saisi la Cour constitutionnelle pour inconstitutionnalité et illégalité de cette motion.  

En attendant, des informations faisant état de la prise d’acte de cette motion et la désignation du vice-gouverneur de province par le ministre de l’Intérieur et Sécurité jusqu’à l’élection du nouveau gouverneur de province. Ces informations avaient été relayées par la RTNC /Kisangani, dans ses éditions du soir et ce vendredi matin. 

 Le gouverneur Walle s’est adressé à la population via la presse locale afin d’éclairer l’opinion sur cette affaire. Selon lui, l’assemblée provinciale de la Tshopo n’a pas adopté une motion contre lui personnellement, mais plutôt contre l’ensemble du gouvernement provincial. 

Le gouverneur précise que si cette motion est régulière, l’intérim ne reviendrait pas au vice-gouverneur. L’ensemble du gouvernement provincial assurerait les affaires courantes jusqu’à l’organisation par la CENI de l’élection du nouveau gouverneur sous sa coordination. 

 « Le gouvernement provincial n’ayant pas officiellement été saisi par ce message ne se sent pas concerné par son contenu. Au regard de toutes ces raisons ainsi évoquées, le gouvernement provincial de la Tshopo que je dirige n’entend point se plier à ce message. Il attend plutôt se plier à la décision de la Haute Cour. » 

 Selon toujours Louis-Marie Walle Lufungula, cette disposition reste conforme à l’article 31 de la loi portant principes fondamentaux relative à la libre administration des provinces. Après le vote de cette motion, affirme-t-il, il avait saisi la Cour constitutionnelle pour inconstitutionnalité et illégalité. Il attend la décision de la Haute Cour. 

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