Crise institutionnelle au Mai-Ndombe : la cour d'appel nomme l'évêque d'Inongo médiateur


La cour d'appel de Mai-Ndombe a nommé l'évêque du diocèse d'Inongo, Donatien Bafuidinsoni, expert chargé d'assurer la médiation en vue de concilier les parties en conflit, notamment l'assemblée provinciale, le gouvernement provincial et autres.  

Dans une ordonnance rendue mercredi 9 juin, la cour d'appel de Mai-Ndombe invite le gouverneur provincial à élaborer un programme d'urgence afin de faciliter les démarches de la réconciliation. Pendant trois mois, les députés provinciaux sont appelés à surseoir aux motions contre le gouverneur provincial.   

« Nous avons trouvé que la crise devenait de plus en plus galopante, que nous avons saisi le chef de la juridiction de l'ordre administratif, pour nous donner une ordonnance en référé constat de la crise et puis demander une médiation entre les deux institutions provinciales du Mai-Ndombe », a indiqué le bâtonnier Jerrubal Mputu Mokazina, qui est aussi avocat du gouverneur de province, Mputu Paul Boleilanga. 
  

Selon lui, l'ordonnance de la cour d'appel désigne l'évêque Bafuidinsoni comme expert pouvant diriger la commission de la médiation « en vue d'une conciliation. Et il a demandé entre temps, pendant la période de l'examination de ces médiations, que l'assemblée provinciale puisse surseoir au dépôt des motions ou désaveux (…) des motions contre l'exécutif provincial, en usant des mécanismes internes conformément au règlement intérieur, car elles sont source des tensions ». 

La cour a par ailleurs demandé à l'exécutif provincial « d'élaborer un programme d'urgence incitatif à la réconciliation. Et on a donné une période de trois mois renouvelables à la commission pour assurer ces bons offices », a poursuivi le bâtonnier Jerrubal Mputu. 

Le conflit a débuté depuis l'année dernière entre les deux parties. Une motion de défiance était initiée contre le gouverneur de province de Mai-Ndombe, accusé notamment de la mauvais gestion, détournement et autres. Ce dernier avait démissionné puis réhabilité de le vice-premier ministre de l'Intérieur, Gilbert Kankonde.  A son retour à la tête de la province, l'assemblée provinciale l'a refusé catégoriquement.  

Depuis lors, il n'y a jamais eu d'entente.
L'assemblée provinciale venait de voter pour le réquisitoire de la Cour de cassation sur les poursuites judiciaires contre ce gouverneur, pour un présumé déroulement d'une somme de plus d'un million de dollars américains.

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