Le porte-parole du gouvernement provincial de l’Equateur, Me Teddy Ekabela et une frange de députés ont rejeté, mercredi 7 juillet, la destitution du gouverneur Bobo Boloko. Ils dénoncent le « cafouillage » et des « irrégularités » constatés dans le vote qui a abouti hier à la déchéance du chef de l’exécutif provincial.
13 députés sur les 20 présents à la plénière ont voté, mardi 6 juillet, pour la destitution du gouverneur Boloko. 7 ont voté contre. Le gouverneur a été accusé de détournement des deniers publics, d’incompétences et de la spoliation des espaces publics de l’Etat.
Pour Me Teddy Ekabela, sa déchéance est « un non-évènement. »
« Ils ont quand même pu siéger au bureau de président de l’assemblée provinciale, ils pouvaient prendre soin de l’inviter là-bas à l’intérieur pour qu’il puisse présenter ses moyens de défense, et je regrette ainsi la crise inter-institutionnelle créée délibérément par le président de l’assemblée provincial », a déploré le porte-parole du gouverneur Boloko.
Entre-temps, le groupe de députés qui ont été exclus de la plénière, comptent également attaquer ce vote à la justice, a-t-il signalé.
En revanche, cette déchéance du gouverneur a plutôt créé la joie dans certains quartiers de la ville ainsi que de certains membres de la société civile notamment le président de la notabilité de Mbandaka Mbula Ngeli.
Cependant, le bâtonnier du barreau de Mbandaka, Me Philipe Bosembe, estime que le vote n’a pas respecté les procédures constitutionnelles.
Pour la majorité de députés ayant voté pour la déchéance de M. Boloko, « les carottes sont cuites » et ils disent attendre que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) organise l’élection de son successeur et que la justice interpelle le gouverneur destitué.