Nord-Kivu : le syndicat FOSYNAT plaide pour la paie des enseignants « nouvelles unités »

La Force syndicale nationale (Fosynat) estime que la prise en charge des enseignants « nouvelles unités » non encore payés devrait être assurée par les parents. Selon elle, cela devrait se faire aussi longtemps que l’arrêté de leur reconnaissance, par le gouvernement, ne sera pas encore signé et n’aurait pas encore sorti ses effets. Cette structure syndicale a fait cette déclaration à l’occasion du lancement,  jeudi 5 août à Goma, par le ministre de l’EPST, des épreuves de fin d’études primaires. 

Son président, Bahala Shamavu, qui salue la présence du ministre dans la région, et lui demande de mettre toutes les batteries en marche pour qu’à la rentrée de l’année scolaire prochaine, les conditions de vie de l’enseignant soient améliorées. 

« Nous, on croyait que le ministre viendrait ici à Goma, avec cet arrêté déjà signée parce que c’est ça la clé pour montrer aux enseignants que le gouvernement a la volonté de payer les NU, parce qu’on ne peut pas payer les gens sans que les écoles ne soient en ordre avec les arrêtés de changement des structures. Présentement à Goma, par rapport à cette question le ministre a dit que le travail que nous avons laissé à Kinshasa, il est en train d’être traité par ses services techniques, et nous comme intellectuels nous avons compris que, ça c’est un discours politique, et pourtant nous sommes au mois d’aout, l’année scolaire se clôture bientôt ».

Le président du Syndicat des regrette que le gouvernement tarde à concrétiser sa promesse. Selon lui, en entendant,  les parents vont continuer à payer les nouvelles unités. 

« Le ministre a été clair, il a dit qu’on va payer les NU progressivement, sur base de quels documents ? Maintenant que les documents ne sont pas là, nous comme syndicalistes, nous doutons encore. Nous remercions d’abord le ministre pour sa promesse, mais d’une façon pragmatique sur le terrain, il n’y a pas encore une réalisation, aussi longtemps que cette réalisation matérielle ne sera pas là, nous comme enseignants, nous allons toujours nous débrouiller avec nos partenaires parents.  Je respecte la gratuité, telle qu’elle est écrite dans la constitution, et telle qu’elle est prononcée aux médias. Mais sur le terrain, en attendant que le gouvernement puisse terminer à prendre en charge tous les NU complètement, les parents seraient toujours en train de suppléer pour les NU restants », a-t-il soutenu. 

 

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