RDC : début d'une nouvelle opération d’identification biométrique des fonctionnaires de l’Etat

L'identification biométrique des fonctionnaires de l’Etat a débuté lundi 6 septembre à Bukavu dans la province du Sud-Kivu. Le vice-premier ministre, ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, qui a lancé cette opération, précise que ce recensement des agents de l’administration publique permettra de lutter contre les doublons, les agents fictifs et les cumuls.

Il précise que cette opération se déroulera dans toutes les provinces du pays :

« Dans le cadre du fichier de référence de l’administrations publique, les informaticiens bien formés vont se déployer partout en provinces, en commençant par les provinces pilotes dont le Sud-Kivu, pour essayer de remonter de manière sécurisée et fiable les données concernant le fonctionnaire de l’Etat au niveau de toutes les administrations publiques. »

Pour M. Lihau, l’Etat doit savoir exactement, que les noms des agents qui se retrouvent sur les listes déclaratives sont bel et bien de ceux qui sont en poste.

« Et c’est en fonction de cela que nous allons prendre une série d’actions concernant la régularisation de nouvelles unités, la mécanisation de ceux qui ne reçoivent pas leurs salaires à la fin du mois et les primes. Mais aussi, la titularisation, la promotion en grade et la gestion rationnelle de la question de la retraite », a indiqué le ministre.

En 2013, l'Etat avait enregistré près de 600 fonctionnaires fictifs lors de l’opération de recensement biométrique à Kisangani après vingt jours de suspension. A en croire Didier Bakeke, coordinateur des opérations de recensement dans l'ex-Province Orientale, six autres « vrais » fonctionnaires ont été enregistrés.

En 2014, le député Grégoire Mirindi avait interrogé le ministre de la Fonction publique sur la réforme de la Fonction publique. Dans sa question orale adressée au ministre, il avait déploré le fait que cette réforme, annoncée par plusieurs gouvernements successifs, soit « en panne »; malgré les « sommes colossales » apportées par la Banque mondiale pour l’appuyer.

 

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