Volcan Nyiragongo: "La population n'a rien à craindre", assure l'OVG

 

« Le volcan Nyiragongo ne constitue pas une menace pour le moment pour la population de Goma », a assuré dimanche 26 septembre le responsable de l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG). Il répondait ainsi aux inquiétudes de la population locale, qui a aperçu depuis quelques jours une flamme rouge au sommet du cratère de Nyiragongo. 

L’OVG a effectué une descente sur le lieu pour s’enquérir de la situation. De retour à Goma, ce week end, il rassure :" La population n’a rien à craindre". La lueur observée est un phénomène normal, signe que le volcan respire, affirme son directeur scientifique, Kasereka Mahinda.

« Il y avait des plateformes à l’intérieur du cratère, résiduelles. Et à cause du déséquilibre, ces plateformes se sont effondrées. Elles ont essayé de boucher. Pour nous, ça nous réjouit. Puisque nous voyons maintenant là où le volcan respire : c’est à travers le cratère", se rejouit Kasereka Mahinda.

Mais, si c’est resté bouché, poursuit-il, "ça serait une inquiétude pour moi. C'est pour dire: ça va sortir encore parmi toutes ces fractures qui se sont créées. C’est pourquoi, nous demandons à la population de s’apaiser. Avec cette réapparition, nous commençons encore un système. Donc, ça nous permet de suivre".

A la question de savoir si cette réapparition de la lave constitue une menace pour la population de Goma, il a assuré: 

"Le constat est que le Nyiragongo est actif. Ça ne menace pas la population pour le moment".

Pour lui, la flamme qu’on a observée au sommet du volcan, les odeurs qu’on ressent et quelques tremblements de terre isolés… ne sont qu' "un phénomène normal.'' « Ça nous rassure que le volcan a toujours respiré.

Dès que ça va réapparaitre, nous venons d’installer une caméra. Et là, nous allons déclencher maintenant la caméra pour nous envoyer des images à Goma».

Quelques tremblements de terre isolés, pas violents, ont été ressentis à Goma la semaine dernière; tout comme la réapparition de la cendre et les odeurs nauséabondes. Tous ces signes ont suscité la peur au sein d'une population encore sous le choc de l'éruption dévastatrice du 22 mai dernier.

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