RDC : la coalition Transparence RDC lance sa campagne de lutte contre la corruption à l’Assemblée nationale


La coalition Transparence RDC annonce avoir ciblé la Chambre basse du Parlement pour lancer sa campagne contre la corruption. Pour les organisations non gouvernementales et personnalités congolaises regroupées au sein de cette coalition, l’octroi des véhicules Hyundai Palisade aux députés nationaux est une grosse opération d’achat de conscience.  

Dans un point de presse le samedi 2 octobre à Kinshasa, le porte-parole de la coalition Transparence RDC, Me William Wenga, a dénoncé le flou dans le montage de ce projet : 

« Nous sommes les organisations de la société civile, notre rôle est de réveiller les responsables de notre pays. Il y a encore un lot de véhicules des sénateurs, ils vont aussi bénéficier des véhicules 4/4. Nous en tant que société civile, nous avons l’obligation de dénoncer tout ce qui se passe, parce que la corruption ne peut pas faire marcher un pays. Et nous devons mettre toutes les batteries en marche, pour dénoncer jusqu’à ce que la corruption n’aura plus de place en RDC ». 

Me Wenga décourage les députés nationaux à accepter ces véhicules relevant « d’une opération de rémunération rétroactive quant à leur rôle dans l’avènement de l’Union sacrée ».  

« Nous avons demandé aux députés de ne pas s’aligner sur cette voie-là, parce qu’ils seront discrédités en acceptant de prendre ces véhicules. Nous les décourageons vraiment de ne pas prendre ces véhicules pour que nous puissions voir clair. Nous sommes là pour alerter l’opinion nationale et internationale. C’est l’argent de l’Etat, et nous devons savoir la traçabilité de cet argent-là. Nous décourageons les députés de ne pas s’engager, et de ne pas prendre ces véhicules pour montrer à la face du monde qu’ils sont là pour le peuple congolais », a indiqué Me William Wenga.  

Dans une pétition du 16 septembre dernier, la coalition Transparence RDC avait demandé sans suite au président de l’Assemblée nationale, la documentation attestant le respect de la procédure de passation de marche public et de la sélection de la banque. 

Pour l’instant, l’Assemblée nationale n’a pas voulu s’exprimer.

Lire aussi sur radiookapi.net: