Nord-Kivu : 44 ONG dénoncent l'insécurité dans le Parc national des Virunga


Quarante-quatre organisations environnementales de la société civile du Nord-Kivu dénoncent l’insécurité persistante dans le Parc national des Virunga.

Dans une correspondance adressée au gouverneur du Nord-Kivu dont une copie est parvenue mercredi 27 octobre à Radio Okapi, ces organisations demandent notamment aux FARDC de couper les sources de financement à une dizaine de groupes armés ayant fait du Parc leur zone de prédilection.

Ces acteurs de l’environnement œuvrant au Nord-Kivu, Sud-Kivu et l’Ituri, félicitent l’armée congolaise pour avoir reconquis, il y a quelques semaines, 144 km carrés du Parc national des Virunga sur la côte Ouest du Lac Edouard, dans la zone communément appelée Tchanika, à l’issue des opérations conjointes FARDC-Eco gardes. 

Elles déplorent, cependant, la tuerie, quelques jours plus tard, le 16 octobre dernier, d’un autre éco garde dans la même zone, lors d’une embuscade des présumés Maï-Maï. Ces groupes, qui sont comptés par dizaines, auraient fait de l’exploitation des ressources naturelles du Parc, kidnapping et rançonnement des pêcheurs au Lac Edouard, la source de financement de leurs activités criminelles, indiquent ces organisations.

Elles précisent qu’à travers ces activités, ces bandes armées récolteraient illicitement environ 1.680.000 USD mensuellement.
Elles demandent en outre au gouverneur du Nord-Kivu, de prendre en priorité, dans le cadre des opérations de l’état de siège, l’assainissement du Parc de tous ces groupes surtout en leur coupant toute source de financement illicite.

Selon le rapport de l’ICCN et Alliance Virunga, publiée le 23 octobre dernier, les effectifs des combattants armés sont estimés entre 1 500-2000 individus dans et autour du parc des Virunga. L’activisme de ces miliciens a déjà couté la vie à plus de 175 éco gardes au cours des vingt dernières années, indique ce rapport. 

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