Le Potentiel : « Nini tosali te : censure ou amalgame »

Revue de presse du jeudi 11 novembre 2021

Les journaux parus jeudi 11 novembre à Kinshasa commentent abondamment le feuilleton de chansons ‘’Lettre à ya Tshitshi’’ et ‘’Nini tosali te ?’’dont la diffusion des clips a été interdite puis autorisée par les autorités.

L’éditorialiste de Le Potentiel revient sur le feuilleton de chansons ‘’Lettre à ya Tshitshi’’ et ‘’Nini tosali te ?’’dont la diffusion des clips a été interdite puis autorisée par les autorités. « À Kinshasa, les jeunes applaudissent leurs congénères. L'opposition jubile, trompant les militants que la critique s'adresse à Tshisekedi. Côté pouvoir, au nom du principe de la continuité de l'État, les responsables se sentent, eux aussi, visés par le MPR », déplore le quotidien, avant d’interroger :

« D'où vient alors la censure ? Est-elle la conséquence d'une interprétation émotionnelle de quelques administratifs zélés œuvrant au sein de la Commission nationale de censure ? C'est ici que la raison est anesthésiée. C'est ici que l'amalgame prend racine et que, par voie de conséquence, fleurissent les fake news. La RD Congo a-t-elle besoin de l'agitation autour d'une claque administrée magistralement et innocemment à l'ensemble de la classe politique ? ».

L’Avenir informe que la ministre d’Etat à la Justice, Rose Mutombo, lève l’interdiction de diffusion des clips de ces chansons et exige des explications à la Commission de censure sur la procédure ayant conduit à cette décision.

« Selon la Commission de censure, les auteurs de cette chanson n’ont pas respecté la législation en vigueur en RDC, qui exige à tout artiste de soumettre son œuvre pour approbation avant sa diffusion dans les médias », fait toutefois remarquer le journal.

La Prospérité rapporte les propos du porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya : «Nous ne sommes plus à l’époque où les initiatives de ce genre doivent être perçues comme des menaces». Selon lui, le Gouvernement n’a pas de prérogatives de s’attaquer à une œuvre musicale qui, du reste, rentre dans le cadre de la liberté d’expression sous réserve de la Loi.

Sur un autre chapitre, Le Potentiel annonce : « En quête du " juste prix " des produits et services, le gouvernement annonce une fin d'année sans stress »

À l'approche des festivités de fin d'année, les ménagères peuvent croiser les doigts. Le gouvernement, par la bouche du ministre de l'Économie nationale, rassure qu'il y aura bel et bien baisse des prix des produits surgelés importés. Pour ce faire, le gouvernement annonce qu'il travaille sur des solutions durables face à la " mauvaise foi " des opérateurs économiques qui refusent toujours d'appliquer les prix concertés, indique le tabloïd.

« Afin d'apporter une réponse durable au " cri du ventre " congolais, le gouvernement s'engage dans une série de projets allant dans le sens de l'investissement à impact visible. Parmi les solutions envisagées, il y a le quota de pêche obtenu en Namibie pour plus de 27 mille tonnes de poissons chinchards à 6 millions de dollars ; et 8,943 millions de dollars pour acquisition de deux chalutiers en 2021 en faveur de la Société congolaise de pêche (SOCOPE) », précise le quotidien.