Beni : l’insécurité et la fiscalité non adaptée paralysent l’entreprenariat des jeunes

L’insécurité et une fiscalité non adaptée paralysent l’entreprenariat des jeunes de la ville de Beni au Nord-Kivu. Le Conseil urbain de la jeunesse a fait ce constat, mercredi 24 novembre, à l’occasion de la semaine mondiale d’entrepreneuriat. Pour cette structure, en dehors de ces deux causes, il y a aussi la forte imposition et la rareté des produits dans la ville. 

A en croire le Conseil urbain de la jeunesse, les autorités locales doivent encourager les jeunes entrepreneurs dans leurs activités entrepreneuriales en adaptant une politique de fiscalité qui facilite les activités de la jeunesse. 

 Le président du conseil urbain de la jeunesse, Benjamin Assimoni, raconte les difficultés que rencontrent notamment les vendeurs de carburant communément appelés « Kadhafi ». 

« On a pris l’exemple des jeunes qui revende du carburant, dans un fût de carburant. La moyenne de bénéfice est entre 3 et 4$. Et pourtant, on ne peut pas vendre un fût de carburant même dans une durée d’une semaine, il faut attendre plus de trois semaines pour écouler un fût de carburant pour un revendeur de carburant. Et s’il faut attendre trois semaines ou quatre semaines pour encaisser 3$ de bénéfice, et que c’est chaque semaine que ces percepteurs des taxes sont en train de passer », a-t-il expliqué. 

Selon lui, il y a des agents de l'Etat non qualifiés qui perçoivent de l'argent auprès de jeunes entrepreneurs. Cela n'encourage pas le climat des affaires : 

« D’un côté, nous avons constaté toujours dans ce climat de fiscalité, il y a passage régulier des agents des services de l’Etat qui viennent sans quittance. Donc, un percepteur qui va venir auprès d’un jeune entrepreneur, il va le rançonner quelques 2000, 5000 francs congolais ou quelques dollars, sans laisser une quelconque quittance à ce jeune entrepreneur là, et ça fait un défaut. » 

Benjamin Assimoni invite les autorités à adopter une politique de fiscalité aux jeunes entrepreneurs qui paient des taxes :  

« Ils doivent payer, et la taxe de la mairie, la taxe de la commune…donc à trois niveaux on paye la taxe, mais en retour, il y a aussi une faible entrée. C’est à dire, nous avons pensé que pour la ville de Beni, il serait très important que les autorités au niveau local, essayent d’adapter la politique de fiscalité aux tailles entrepreneuriales des activités de la jeunesse.» 

 

 

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