Sud-Kivu : calme relatif après la mort de 4 personnes dans des combats entre deux groupes armés Maï-Maï à Fizi

Un calme relatif règne depuis vendredi 17 décembre à Abwela, un village du territoire de Fizi, au Sud-Kivu, indiquent des sources locales. La veille, de violents combats ont opposé des éléments du groupe Yakutumba et Ebwela Mtetezi. Quatre personnes sont mortes, deux de chaque côté, à la suite de ces affrontements.  

Ces échanges des tirs entre les deux groupes armés locaux Maï Maï se sont produits jeudi 16 décembre et ont déclenché des troubles au sein des populations locales. Ces dernières ont fui la zone touchée pour se réfugier vers Mukera, Kanguli, Nakiele et Lumanya.  

Selon diverses sources locales, des coups de feu continuaient à se faire entendre au matin de vendredi au village Abwela.  

Les FARDC basées à Mukera disent avoir été alertées sur ces incidents entre les groupes Maï-Maï. D’après des sources sécuritaires de Fizi, Yakutumba et Ebwela mtetezi sont des frères de la même communauté Bembe.  

Ils sont divisés sur des questions liées aux menaces contre l’ONU et au vol des bétails. 

Des témoins affirment que le dernier affrontement s’est produit jeudi lors de la tentative d’éléments Yakutumba de piller des vaches appartenant à des membres de la communauté fuliiru que Yakutumba considère comme proches des banyamulenge. 

 Les mêmes sources renseignent que depuis le 13 décembre dernier, Yakutumba a appelé toutes les factions Maï Maï de la région à se joindre à lui pour lancer des attaques contre l'ONU, une opinion qu'Ebwela Mtetezi ne partage pas faute de preuves du soutien de l'ONU aux groupes armés Gumino-Twigwaneho. 

 A l’issue d’une mission jeudi à Baraka, le ministre provincial de l’intérieur et gouverneur a.i de la province du Sud Kivu, ont dénoncé les attaques intertribales de représailles en cours dans le territoire de Fizi et les campagnes de désinformation contre la MONUSCO en RDC.  

La nouvelle dynamique de la société civile de Baraka pense qu’un dialogue sincère impliquant toutes les communautés ainsi que les représentants des groupes armés locaux reste nécessaire.  

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