15 ans de prison pour les violeurs des détenues de la prison de Kasapa : l’UCOFEM satisfaite du verdict

L'Union congolaise des femmes des médias (UCOFEM), à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, salue, jeudi 20 janvier, la condamnation, à 15 ans de prison, des auteurs de viols collectifs des détenues de la prison de Kasapa. 

Les condamnés au nombre de dix, étaient poursuivis pour trois infractions. Viol, incendie volontaire, ainsi que la tentative d'évasion. 

Le tribunal de grande instance de Lubumbashi a rendu ce verdict le mercredi 19 janvier, à la prison de la Kasapa où se tenaient les audiences en chambre foraine. 

« Pour nous c'est vraiment un sentiment de satisfaction parce que, ces femmes viennent d'obtenir gain de cause. Et comme vous le savez, ce procès a pris beaucoup de temps avant son démarrage mais heureusement que, trois mois après, les accusés viennent d'être punis par une peine de 15 ans de prison », a déclaré, Godelieve Nyemba, secrétaire administrative de cette organisation. 

Cependant, l’UCOFEM souhaite que les victimes obtiennent également réparation pour les préjudices subies. 

« Le seul problème qui reste, c’est que, les femmes n'ont pas obtenu réparation même si les accusés doivent des dommages et intérêts de l'ordre de 5000 dollars chacun. Mais nous, nous estimons que, c'est de la responsabilité de l'Etat congolais de pouvoir réparer, car ces femmes ont subi le viol dans une prison qui est sous la responsabilité de l'Etat », a plaidé Godelieve Nyemba. 

Elle a ajouté que les victimes ont malheureusement subi les conséquences de ces viols collectifs : 

« Vous le savez également que, certaines d'entre elles étaient tombées enceintes et même certaines avaient contracté des infections, des maladies et même le VIH/SIDA et donc nous espérons qu'au-delà de cette sanction punitive à l'encontre des accusés ces femmes pourront obtenir réparation ». 

Les viols collectifs de femmes détenues à la prison centrale de la Kasapa avaient eu lieu le 25 et 26 septembre 2021. C’était lors d'une violente émeute dans cette prison. L'Union Congolaise des Femmes des Médias avait accompagné les victimes durant tout le déroulement du procès. 

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