Sud-Kivu : la route Bukavu-Kamanyola menacée par des érosions, alertent les usagers

Le tronçon Bukavu-Kamanyola sur la route nationale numéro 5 (RN5), dans les escarpements de Ngomo est menacé de se couper depuis le mois de décembre 2021. Les usagers de cette route déclarent qu’elle est affectée par des érosions, dues aux eaux de ruissellement sur le flanc de la montagne, qui ont déjà emporté une partie de la route.

Reportage

Des usagers de la route Bukavu-Kamanyola sur la RN5, interrogés vendredi 28 janvier par le reporter de Radio okapi à Bukavu, affirment que ce tronçon long de 55 km, le plus dangereux parce que situé sur les escarpements de Ngomo, risque de se couper si rien n’est fait maintenant pour sa réhabilitation qui nécessite de gros moyens.

La RN5 qui relie la ville de Bukavu à celle de Lubumbashi est longue de plus de 1.350 Km. Sa réhabilitation avait été prévue dans le programme de cinq chantiers de l’ancien Président Joseph Kabila. Un financement de plus de 55 millions de dollar américains avait été retenu pour le bitumage de 55 Km entre Bukavu et Kamanyola.

A ce jour, seuls 10 Km de routes sont asphaltés et les travaux se sont arrêtés à Nyantende. La compagnie chinoise en charge des travaux dit attendre le « décaissement des fonds », pour en poursuivre l’exécution.

L’office des routes a déclaré à Radio okapi qu’à ce jour, elle se débrouiller avec le financement sporadique du Fonds national d'entretien routier (FONER), pour des interventions sur des endroits les plus menacés.

Route d’intérêt économique

Un jour sans trafic sur la RN5 entre Bukavu et Kamanyola, c’est la ville de Bukavu qui est isolée, ont déclaré, certains habitués de ce tronçon.

Si cette route venait à se couper, les produits de première nécessité ainsi que les personnes en provenance des frontières de Kamanyola avec le Rwanda, de Kavinvira avec le Burundi, et même du port lacustre de Kalundu à Uvira, devront transiter par le Rwanda pour revenir sur Bukavu, d’après les mêmes sources. Elles affirment que cela représenterait  un manque à gagner inestimable pour les commerçants et les particuliers.

 

 

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