Lubero : la société civile plaide pour la mise en œuvre rapide du PDDRC-S

Les acteurs de la société civile de Lubero plaident pour l’accélération du Programme de démobilisation, désarmement, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-S), pour mettre fin à l’activisme accru des groupes armés dans ce territoire du Nord-Kivu.

Des sources de la société civile ont rapporté, ce samedi 12 février, à Radio Okapi, que les combattants Maï-Maï poursuivent leurs exactions envers les populations civiles dans plusieurs localités, malgré les multiples appels des autorités à ces combattants pour désarmer volontairement. 

C’est le cas des éléments du groupe Front des patriotes pour la paix, armée du peuple (FPP/AP) de Kabido dont le leader avait pourtant déjà exprimé, au mois de juillet 2021, la volonté de se rendre, mais, n’a jamais tenu parole à ce jour.

Ils occupent plusieurs villages notamment Kanyati Tama, Pitakongo, Mbwavinywa, Kanune Kasinga et Bwambali à cheval entre les chefferies de Bamate et Batangi. Ils soumettent les habitants à des travaux forcés et ceux qui n’exécutent pas sont fouettés et sommés de payer des amandes exorbitantes. La taxe mensuelle de mille francs congolais (0.5 USD), qu’ils exigent à chaque habitant majeur reste de rigueur.

Dans la même partie sud du territoire, d’autres combattants non identifiés voient le jour et se livrent à des extorsions des biens des populations, ajoutent nos sources.

Pour la société civile de Lubero, le fait que la mise en œuvre du programme DDRC-S traine, certains combattants qui s’étaient rendus aux Forces de sécurité en vue de suivre ce processus, retournent progressivement dans la brousse et reprennent leurs armes, faute d’une bonne prise en charge par le gouvernement dans les centres de transit.

Le coordonnateur provincial intérimaire du PDDRC-S, Jacques Lukogho a révélé, quant à lui, que le programme n’attend que les moyens nécessaires pour être lancé effectivement. Toutefois, il a appellé les groupes armés à cesser les hostilités en attendant le début du processus.

L’administrateur intérimaire du territoire de Lubero, le commissaire supérieur principal Joseph Komaya se dit également préoccupé par la recrudescence de l’insécurité des groupes armés. Il a rassuré que des dispositions sont prises par les Forces armées de la RDC en vue de traquer tous les groupes armés.

Lire aussi sur radiookapi.net: