Nord-Kivu : des miliciens prêts à se rendre déplorent le retard du lancement du programme DDRC-S

Plusieurs miliciens, déjà prêts à se rendre, se disent « déçus » de la lenteur observée dans le lancement du Programme de Démobilisation, désarmement, relèvement communautaire et stabilisation (DDRC-S). La société civile l’a déclaré mardi 1er mars et plaide pour l’accélération de ce programme. 

Selon elle, des habitants de plusieurs entités du territoire de Lubero sont victimes de « l’activisme accru » des groupes Maï-Maï. 

Ces derniers rançonnent, pillent et ravissent les biens de paisibles populations. 

Le président de la coordination territoriale de la société civile de Lubero, Georges Katsongo, indique que certains miliciens qui s’étaient déjà rendus se sont de nouveau réorganisés dans plusieurs villages et d’autres factions ont vu le jour à partir des scissions d'anciens groupes.  

Il ajoute que ces milices ont multiplié les exactions à l’endroit de la population. Ils rançonnent, pillent et ravissent les biens, notamment des vivres et du bétail dans des fermes des particuliers, notamment à Kaviniro Masereka, Vuyinga, Maeba, Katanga et plusieurs autres villages.  

Dans le secteur de Bapere, outre les exactions commises par les Maï-Maï du groupe UPLC, ces derniers se sont transformés en OPJ à la place de la police.  

D’après la société civile de Bapere, ils ont détenu, la semaine dernière, le chef de localité de Maeba et son secrétaire durant près de quatre jours dans un dossier de vol sous prétexte que l’infraction avait été commise dans la zone sous leur contrôle.  

Le brigadier en chef Josaphat Kalakala, commandant de la police à Kambau, ajoute que ces miliciens interdisent aux agents percepteurs des taxes d’effectuer leur travail sur l’axe Kambau-Bilulu, où eux-mêmes perçoivent des taxes auprès des commerçants.  

Lors de son séjour à Beni il y a quelques mois, le coordonnateur de ce programme, Tommy Tambwe avait affirmé que le travail avait déjà commencé, et qu’il ne restait que les moyens financiers pour la mise en œuvre du programme. 

 

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