La sécurisation des concessions forestières des communautés locales est l’une des propositions faites par une dizaine d’acteurs intervenant dans la thématique foncière. Ils ont donné cet avis mercredi 18 mai à Goma au Nord-Kivu, à l’issue d’un atelier de consultation provinciale qui a statué sur le projet de modification de la loi foncière de 1973 en République démocratique du Congo.
Ce projet de modification complétant la loi numéro 73-021 est une initiative de la Commission nationale de la réforme foncière (CONAREF).
Il limite aussi à 200 hectares la superficie que doit détenir un individu et à pas plus de 5 000 hectares pour les personnes morales, en vue d’éviter l’appropriation des vastes étendues de terres par une poignée d’individus alors que le pays fait face à une croissance démographique exponentielle.
« Puisque les droits fonciers sont des matières concurrentes entre les pouvoirs central et provincial, à travers la loi de modification qui est proposées, on va poser les bases pour une protection des terres des communautés locales, mais nous avons également un pays à vocation agricole et industriel. Il faut donc concilier cette protection de petits paysans avec la vocation agroindustrielle en RDC », a expliqué Jean Petit Mulume, consultant à la CONAREF.
Après ces consultations provinciales, une réunion de validation du projet de loi est prévue incessamment à Kinshasa. Cet atelier de deux jours de Goma, a été organisé par le Conseil Norvégien pour les réfugiés avec l’appui de l’Union européenne.