Econews : « Tshisekedi, fin de mandat mouvementé »

Revue de presse du lundi 6 juin 2022.

La politique domine l’actualité de ce lundi 6 juin 2022.A une année et demie des élections générales, le Président de la République, Félix Tshisekedi, est en train de tisser sa toile pour rempiler. Son état-major politique y travaille activement. Pendant ce temps, l’Assemblée nationale a voté la proposition de la loi électorale. La presse s’intéresse aussi au « crime à ciel ouvert » à la Générale des carrières et des mines (GECAMINES) à l’issue d’un audit mené pa l’Inspection générale des finances (IGF). 

Félix Tshisekedi a annoncé à mi-mandat son intention de rempiler alors qu’il était en pleine action. Tout Chef de l’Etat qui se présente en candidat tue en réalité son mandat. En le faisant, Félix Tshisekedi voulait une fin mouvementée de son mandat de cinq ans. Puis, il s’est engagé des procès en cascade, estime Econews

Dans son analyse, le journal fait écho du procès des 100 jours avec la condamnation de Vital Kamerhe à 20 ans, puis 13 ans, dans une affaire de détournement de fonds destinés aux travaux de ce programme, lancé en mars de 2019. Le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) a ensuite bénéficié de la liberté provisoire. « Le président est essoufflé », s’est désolé un défenseur des droits de l’Homme. 

Pour le tabloïd, la fin de mandat mouvementé de Félix Tshisekedi est aussi caractérisée par le procès Matata Ponyo ou encore le départ de Dieudonné Kaluba, le président de la Cour constitutionnelle. Sans le vouloir, le M23 soutenu par le Rwanda s’est signalé en reprenant la guerre dans l’Est de la RDC. Contrairement à son attitude habituelle envers Kigali, le Chef de l’Etat s’est montré in traitable vis-à-vis de son « frère », le Président rwandais Paul Kagame. 

Au sujet de la guerre du M23, L’Avenir annonce que Félix Tshisekedi consulte Sassou N’Guesso. Ce déplacement du Président congolais fait suite à sa visite en Angola dans le cadre de la médiation du Président João Lourenço pour trouver une solution pacifique aux différends entre la RDC et le Rwanda. 

Loi électorale 

Toujours dans le registre politique, André Mbata éclaire l’opinion concernant le vote de la proposition de la loi électorale. C’est le titre du Journal. 

Cette loi fixe le seuil de recevabilité de la liste électorale fixée à 60%. A ce sujet, le premier vice-président a estimé que cette question a été introduite dans cette loi pour assainir la cour politique, l’espace politique congolais qui enregistre plus 700 partis politiques. Il y a des partis politiques de mallettes, ethniques, tribales, territoriales, provinces qui, normalement, ne devaient pas concourir aux joutes électorales, explique-t-il. 

En 2023, l’ancien Chef de l’État, Joseph Kabila Kabange, est frappé d’inéligibilité constitutionnelle, selon l’article 220, qui stipule que les dispositions intangibles ne sont susceptibles d’aucune modification, notamment le mandat du Chef de l’État, renchérit La Prospérité

« A son parti et regroupement politique à s’organiser pour préparer un autre candidat », renchérit-il. 

Dans le registre économique, Le Potentiel s’attèle à l’audit accablant de l’Inspection générale des finances (IGF) sur le géant minier de la Générale des carrières et des mines et titre : « 20 ans de prédation mis à nu ». 

À tout prendre, le constat est amer de bout en bout. L’IGF relève des dysfonctionnements d’une entreprise publique systématiquement saignée à blanc par un réseau maffieux à la solde des caciques du pouvoir. Vingt ans de « prédation » d’un géant minier que les vautours ont réduit, volontiers, à un éléphant aux pieds d’argile ; où chacun s’y sert et disparait, au grand dam de l’Etat-propriétaire qui ne se contente que des miettes amassées autour des ossements desséchés.  

Illustration : « De 2012 à 2020, les partenaires de la Gécamines ont réalisé un chiffre d’affaires global évalué à 35 milliards de USD alors que la Gécamines n’a reçu que 564 millions de USD comme royalties tirées de ces partenariats, soit 1,6% ». Et le quotidien de s’interroger : « Qui donc sortira la Gécamines de ce gouffre sans fin ? Peut-on encore espérer récolter les dividendes de la plus importante société de l’État congolais, transformée en coffre-fort privé des hommes au pouvoir ?