Tanganyika : « Le retrait de la MONUSCO de Bendera est prématurée tant que l’armée ne prend pas la relève » (Notables)

Le chef coutumier de Makutano à Bendera, Venant Bulundu Nkunde, pense que la fermeture de la base temporaire de la MONUSCO à Bendera (Tanganyika) serait prématurée tant que les Forces armées de la RDC (FARDC) ne sont pas prêtes à prendre la relève.  Il l’a dit mercredi 21 septembre à une mission conjointe d’évaluation de la MONUSCO qui s’est rendue dans cette localité du territoire de Kalemie.

Les acteurs de la société civile et les chefs coutumiers de Bendera appellent ainsi le gouvernement congolais à prendre entièrement la relève de la sécurisation des personnes et de leurs biens à Bendera et ses environs avant le retrait des forces onusiennes de la région.

Les casques bleus indonésiens de la MONUSCO effectuent des patrouilles conjointes à pied et par véhicules avec les FARDC.

Dans le cadre du retrait progressif de la MONUSCO dans la province du Tanganyika, ce bataillon des casques bleus pourrait se retirer le 15 octobre prochain pour être redéployer en Ituri.

La mission d’évaluation de la MONUSCO à Bendera avait pour objectif d’étudier ensemble les modalités de l’appropriation des outils de protection des civils par les structures locales.

La situation sécuritaire reste fragile

La societe civile et la notabilité de Bendera ont rapportés à la mission onusienne qu’en l’espace de deux semaines, trente incidents sécuritaires caractérisés par des braquages et d’attaques armés ont été enregistrés contre des civils dans les champs, les carrés miniers ainsi que sur les routes entre Kalemie, Kabambare et Fizi.

Cette zone stratégique à la croisée des provinces du Tanganyika, Sud Kivu et Maniema est appelée ‘’triangle de la mort’’

Les activités de groupes armés Yakutumba, Biloze Bishambuke et les pygmées Apa na Pale ont limité les travaux des champs à moins de 5 kilomètres. Ce qui a pour conséquence, l’aggravation du manque de nourriture dans la localité Bendera qui regorge près de 7 mille habitants.

Au-delà de Mapanda, à 5 kms de Bendera, deux soldats des FARDC et un motard ont été tués il y a environ une semaine par des hommes armés. La société civile signale que la population civile ne sait plus à quel saint se vouer.

 

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