Africa News : « En croisade pour une solution au conflit Teke-Yaka, après Kwamouth, Muzito déjà à Kenge »

Revue de presse kinoise du 26 septembre 2022.

Le conflit éthique Teke-Yaka, dans les provinces de Maï-Ndombe et Kwilu fait la Une de la plupart des journaux parus ce lundi dans la capitale congolaise. Le journal Africa News ouvre le bal et signe en sa manchette : « En croisade pour une solution au conflit Teke-Yaka, après Kwamouth, Muzito déjà à Kenge ». Cet hebdomadaire rapporte qu’après le territoire de Kwamouth, épicentre du conflit interethnique Teke-Yaka, Adolphe Muzito est arrivé, samedi 24 septembre à Kenge, chef-lieu de la province du Kwango. Là, écrit ce tabloïd, le Premier ministre honoraire a écouté les deux ethnies en conflit en vue d’une solution durable. Dans son adresse, note ce portail, le leader du parti politique Nouvel élan a prêché la réconciliation et l’amour entre les peuples. Pour lui, souligne Africa News, la titrisation reste une solution durable aux conflits intercommunautaires qui déchirent le pays actuellement. A son arrivée à la porte de la province du Kwango, Adolphe Muzito a été accueilli par une foule compacte, indique ce journal qui parle d’une véritable expression de reconnaissance à cet homme politique qui ne recule jamais surtout quand la vie de ses frères du Grand Bandundu est en danger.

Forum des AS reste sur le même chapitre. Devant une foule acquise et enthousiasme massée devant la tribune officielle située en plein centre-ville de Kenge, souligne ce quotidien, le Premier ministre honoraire a lancé l'idée des consultations en vue d'un référendum général sur l'épineuse question de titrisation des terres en RDC. Adolphe Muzito, accompagné de son épouse Chantal Ngalula et de quelques collaborateurs, s'est exprimé devant des dizaines de milliers de personnes venues l'accueillir à Kenge, indique ce portail. Le cortège de l'ancien Premier ministre, parti de Kinshasa samedi à midi, fait savoir Forum des AS, est arrivé à la tribune de Kenge après 18 heures après qu’il a été obligé de s'arrêter quasiment dans chaque village qui était, apprend-on, littéralement assiégé par la population venue lui exprimer sa sympathie, surtout après sa descente à haut risque qu'il a effectuée dans l'enfer de Kwamouth, théâtre de la violence intercommunautaire entre les Teke et les Yaka qui a fait des dizaines des mort et plusieurs centaines de déplacés. Des chefs coutumiers sont venus à sa rencontre, ajoute ce journal, avant d'être accueilli à la tribune par des jeunes petits chanteurs, une tradition que la ville a conservée depuis près de 60 ans.

Dans son agenda, note Congo Nouveau, Adolphe Muzito a prévu une assistance aux déplacés et un soutien aux victimes du conflit Teke-Yaka qui sévit dans cette partie du pays. Ce séjour intervient une semaine après celui qui l’avait conduit à Kwamouth, épicentre du conflit entre Teke et Yaka, écrit cet hebdomadaire. Dimanche, rappelle ce portail, Muzito dit Mfumumpa a assisté à la messe d’ordination des prêtres du diocèse de Kenge. Dans son message aux populations, Adolphe Muzito a insisté sur l’amour qui a toujours existé entre les populations du Grand Bandundu, avant de prêcher par la même occasion la reconciliation, poursuit Congo Nouveau.

A Kenge, chef-lieu du Kwango, indique La Prospérité, Adolphe Muzito a dévoilé sa recette de réglementer la redevance coutumière afin d’éviter que ce conflit intercommunautaire Teke-Yaka pour éviter que ce conflit se reproduire dans d’autres contrées rurales du pays. Dans lesa colonnes de ce quotidien, le Premier ministre honoraire a dit vouloir palper du doigt la désolation que vivent la population de cette partie en conflit ethnique. « Je ne souhaite pas que cela arrive ici où nous avons aussi de Teke et Yaka. Nous apprenons que ce conflit est terrien alors à notre niveau, nous apportons des résolutions telles que l’organisation de la palabre coutumière pour parler de ce qui est arrivé... réglementer la redevance coutumière », a-t-il fait savoir dans le journal La Prospérité. Au 70ème conseil des ministres du vendredi 23 septembre, note ce tabloïd, le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité Daniel Aselo, a évoqué la tenue de la table ronde intercommunautaire entre Yaka et Teke pour faire la paix à Kwamouth. Ce, précise ce portail, après l’échange qu’il a eu mercredi 21 septembre avec le grand chef Yaka, sa majesté Kiamfu Frédéric Inkani de KasongoLunda, le caucus des élus du Kwango et le gouverneur de la même province afin de préparer ladite table ronde tant souhaitée par les deux communautés en conflit.

Pour sa part, ECONEWS redoute que les violences de l’Est soient installées à la porte de Kinshasa. Présenté au départ comme un conflit interethnique entre les peuples Yaka et Teke dans la province du Maï-Ndombe, alerte cet hebdomadaire, c’est finalement tout le Grand Bandundu qui est concerné avec la succession des morts. A Kinshasa, signale ce tabloïd, on ne prend pas la mesure de l’urgence d’étouffer ce drame qui couve à la porte de la capitale, Kinshasa. Depuis les Etats-Unis, le Président de la République a fait part d’une « main noire » déployée dans le Grand Bandundu pour, selon lui, «saboter» le processus électoral, rappelle ECONEWS. Pendant ce temps, ajoute ce journal, sur le terrain des opérations, c’est toutes les provinces démembrées qui sont touchées.