La coordination territoriale de la société civile et le conseil territorial de la jeunesse de Masisi s’inquiètent de l’inertie des autorités par rapport aux opérations de recrutement des jeunes en cours dans plusieurs villages du groupement des Bafuna, dans le secteur Osso (Nord-Kivu).
La société civile craint que cette situation ne mette en péril les efforts déjà consentis par les autorités, les différents partenaires dont la MONUSCO ainsi que par des acteurs locaux pour la stabilisation du territoire de Masisi.
Voltaire Batundi Sadiki, précise que la coalition des groupes rebelles du Collectif des mouvements pour le changement (CMC), de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), des Nyatura et du Nduma Defense of Congo-Renové (NDC-Rénové), enrôlent de force des jeunes avant de les concentrer dans le village de Luhinzi, choisi par ces leaders rebelles comme centre d’entrainement et de recyclage de ces jeunes recrues.
C’est avant de les incorporer dans leurs différents groupes armés juste après la formation en attendant leur déploiement dans les villages qu’ils occupent sans scrupule. Ils installent leurs administrations et font payer des taxes aux populations.
De son côté, Lwambo-Mufuni, président du conseil territorial de la jeunesse, pointe du doigt le groupe armé de NDC/ Bwira, dissident du NDC-Rénové de Guidon Shimwirayi. Cet acteur affirme que ces opérations d’enrôlement des jeunes, se font plus précisément dans le village de Luibo et dans les villages du groupement de Bafuna ainsi que dans la chefferie des Bashali Mokoto.
La société civile ainsi que le conseil territorial de la jeunesse exigent des opérations militaires dans ces secteurs où ces rebelles font impunément la loi.
L’administrateur du territoire de Masisi et des responsables de l’armée n'ont pas encore réagi à ce sujet.