Tension à Kamanyola: toujours pas de compromis entre manifestants et conseil de sécurité locale

Aucun compromis n’a été trouvé, lundi 3 octobre, entre les jeunes qui manifestent depuis dimanche 2 octobre à Kamanyola (Sud-Kivu) et les membres du conseil local de sécurité. Malgré la médiation menée lundi, les jeunes continuent à exiger non seulement le départ sans condition de l’unité des FARDC déployée dans cette entité du territoire de Walungu, mais aussi la présence physique d’une délégation territoriale ou du gouvernement à laquelle ils doivent remettre leur mémorandum.

 

 

Les discussions entamées par les autorités locales de Kamanyola pour faire baisser la tension, au lendemain de l’agression d’un jeune homme par arme à feu suivi du lynchage d’un militaire, n’ont pas abouties.

 

« La réunion vient de se terminer en queue de poisson. La population sollicite toujours le départ des militaires et la présence d’un délégué soit du gouverneur, soit de l’administrateur du territoire pour déposer leur mémorandum. C’est ce qui bloque le processus. On a commencé la réunion à 9h, jusqu’à présent à 16h [lundi] on n’a pas encore trouvé une solution », a expliqué le chef de groupement de Kamanyola, Francois Matabaro Migabo Papy.

 

Selon lui, la route est toujours bloquée à partir du pont Kamanyola, jusqu’à la frontière avec le Rwanda. La route Gomo reste également barricadée.

 

Par conséquent, tous les véhicules venus d’Uvira et de Bukavu sont encore bloqués à Kamanyola.

 

Francois Matabaro demande aux jeunes de libérer la route et de reprendre les discussions avec les autorités compétentes.

 

Un militaire FARDC a été brulé vif par des manifestants en colère la nuit de dimanche 2 octobre dans un quartier du groupement de Kamanyola. Il était soupçonné de faire partie d’un groupe de militaires qui auraient attaqué, la même nuit, le domicile d’un jeune commerçant avant de le blesser par balles tirées à bout portant.

 

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