RDC : le respect des droits de la fille au cœur de la célébration de la journée internationale de la fille


Les droits de la jeune  fille ont été au centre des activités organisées ce mardi 11 octobre, à l’occasion de la célébration de la dixième journée internationale de la fille en RDC. 

Dans son message, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a fait remarquer que lorsqu’on les aide à réaliser leurs droits fondamentaux, les filles peuvent atteindre leur potentiel et créer un monde meilleur pour elles-mêmes, leur communauté et leur société. 

« Lorsqu’elles sont instruites, les filles ont plus de chances de mener une vie saine, productive et épanouie. Lorsqu’elles reçoivent des soins de santé appropriés, les filles grandissent en ayant plus confiance en elles et en leur droit de disposer de leur corps. Lorsqu’elles connaissent leurs droits, y compris le droit de vivre sans craindre la violence, les filles ont davantage tendance à être en sécurité et à signaler les mauvais traitements », a indiqué Antonio Guterres. 

Refuser d'être instrumentalisée 

La cheffe de division du Genre, famille et enfant, dans la province du Maniema, Régine  Kapunga Sifayao, invite la fille à rejeter l’instrumentalisation et la chosification de la part de certaines personnes.  

Elle exhorte les jeunes filles à « prendre courage et dénoncer tout ce qui détruit ou entache leur avenir ». Elle les encourage à s'accrocher aux études pour devenir des responsables. 

Utiliser les nouvelles technologies dans le bon sens pour sauver sa réputation 

A Butembo, les jeunes filles ont été invitées à se servir du numérique pour s’épanouir et non pas pour s’associer aux pratiques nuisibles à la société. Cet appel a été lancé aux filles présentes à une activité de réflexion organisée ce mardi 11 octobre par le bureau Genre de la mairie de Butembo, en collaboration avec certaines organisations féminines locales ainsi que le conseil urbain de la jeunesse de Butembo.  

Des élèves filles et garçons venus de différents établissements secondaires ainsi que des femmes, membres d’organisations féminines ont pris part à cette conférence. 

Dénoncer tous les actes discriminatoires 

A Lubumbashi, la ministre du Genre, famille et enfant du Haut-Katanga invite les jeunes filles et la société civile à dénoncer tous les actes discriminatoires dont cette catégorie de la population est victime. Aux autorités politico-administratives et judiciaires, elle recommande de sanctionner les auteurs de ces abus.  

Parmi les maux qui rongent la vie de la jeune fille surtout dans les milieux ruraux il y a notamment, le mariage précoce, la non-scolarisation, les travaux forcés, le viol, … a épinglé  le la ministre du Genre, famille et enfant du Haut-Katanga. 

Très souvent, la jeune fille subit ces affres avec la complicité des parents.  La ministre prends l’exemple d’une fille habitant la cité de Luena dans le territoire Bukama, aujourd’hui âgée de 18 ans.  Elle dit avoir été mariée à l’âge de 16 ans.  Elle avait été encouragée par sa maman. 

Stabilité, soutien et accompagnement pour la fille de Beni 

« La fille de Beni a besoin de stabilité, de soutien et d’accompagnement pour bien s’épanouir ». C’est ce qu’on peut retenir de la série d’activités organisées dans la ville de Beni ce mardi 11 octobre, à l’occasion de la célébration du 10e anniversaire de la journée internationale de la jeune fille.  

Selon les participantes à ces activités, il faut que les violences faites contre les filles cessent pour qu’elles s’épanouissent à tous les niveaux.

« La fille de Beni c’est une fille qui est traumatisée par la guerre, qui a subi beaucoup de formes de violences sexuelles et basées sur le genre. Mais malgré tout ça, elle se tient debout, elle se lève, elle milite pour le respect de ses droits, elle se crée une place dans la société... La jeune fille a besoin de l’éducation, la jeune fille a besoin de l’égalité de chance, la jeune fille a besoin d’un environnement sain pour qu’elle puisse bien s’épanouir », a résumé Stéphanie Mbafumoja, une jeune fille de Beni. 

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