Les activités socio-économiques ont repris timidement lundi 24 octobre à Maboya, une localité située à une trentaine de kilomètres de la ville de Beni (Nord-Kivu). Cette localité avait fait l’objet d’une attaque des hommes armés identifiés comme étant des ADF, dans la nuit de mercredi à jeudi 20 octobre. Au moins sept civils ont été tués et des dégâts matériels importants enregistrés.
A Maboya-Centre, on peut apercevoir encore des stigmates de cette attaque, avec les résidus du centre de santé, des boutiques et magasins calcinés. Au moins la moitié des habitants ont quitté la localité pour d’autres endroits jugés plus sécurisés, notamment à Mabuku, un village environnant de Maboya, et à Beni ville.
Selon un membre de la société civile locale, Prince Kambale Musavuli, la plupart des habitants ne sont pas encore retournés dans leur milieu par crainte d’une autre attaque.
Néanmoins, quelques activités socio-économiques ont repris timidement. Des boutiques et écoles, qui avaient été épargnées par l’attaque, ont rouvert leurs portes ce lundi matin, indique Prince Kambale Musavuli.
Sur le plan sécuritaire, l’effectif militaire a été renforcé à Maboya pour sécuriser la population, selon le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 1.
Toutefois, la situation reste préoccupante. Le chef du groupement Malio, Bwana Ndeke, appelle le gouvernement à renforcer les effectifs militaires autour de Maboya, qui semble devenir une nouvelle cible de l’ennemi.
