La Tempêtes des Tropiques: « Embargo : La RDC négocie la levée de l’obligation de déclarer la vente d’une catégorie d’armes à son armée »

La problématique de la procédure de notification préalable, concernant l’achat des armes par la RDC, imposée à ses fournisseurs par le conseil de sécurité de l’ONU, les fronts militaires au Nord-kivu entre les FARDC et le M23, les consultations de Nairobi reviennent dans l’actualité traitée ce mardi 15 novembre par les journaux parus à Kinshasa.

 

La Tempêtes des Tropiques indique que Kinshasa négocie la levée de l’obligation de déclarer la vente d’une catégorie d’armes à son armée. Rapportant les propos du Christophe Lutundula, ministre congolais des Affaires étrangères  lundi 14 novembre, le journal note : « La RDC a déjà introduit au comité des sanctions la demande de la levée de l’obligation de déclarer la vente d’une catégorie d’armes à son armée, et ce dossier est même sous examen. Cette demande étant sous examen, des manifestations contre les institutions de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ou les partenaires extérieurs ne joueront pas en faveur de la RDC dans cette démarche».

Cette déclaration du ministre tombe à point nommé, estime ce tabloïd qui indique car l’espace politico-médiatique du pays pestait contre le Conseil de sécurité et la communauté internationale suite à cette forme d’embargo au moment où l’armée a cruellement besoin des armes pour mener sa guerre contre les agresseurs rwandais.

Le quotidien souligne que plusieurs marches pacifiques ont été prévues pour dénoncer ce que l’on qualifie de «complicité» de la communauté internationale dans la guerre à l’Est du pays.

Selon certaines sources, ajoute-t-il, des mémos ont été déposés à l’ambassade des États-Unis, de la Grande Bretagne et à la représentation des Nations Unies en RDC.

Par ailleurs, le député national Juvenal Munobo a déposé ce lundi 14 novembre au bureau de l’Assemblée nationale, une question orale avec débat adressée au vice-premier ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula au sujet de la problématique de l’embargo des armes et la procédure de notification préalable imposée à la RDC par le conseil de sécurité de l’ONU, rapporte, pour sa part, Le Journal.

D’apres ce quotidien, dans une interview accordée ce jour à Yabisonews.cd, l’élu de walikale au Nord-Kivu dit attendre de Christophe Lutundula des précisions autour de la “confusion” entretenue dans les déclarations des officiels congolais et les membres du conseil de sécurité sur cette question.

«La population congolaise a besoin de savoir où est-ce qu’on en est avec la question d’embargo parce que d’un côté, les occidentaux et les Nations-Unies nous disent que nous ne sommes plus sous embargo depuis 2008 et il ne reste que seulement la procédure de notification qui a été allégé par une notification de 2022 mais de l’autre côté, il y a des Officiels du gouvernement dont le ministre des affaires étrangères qui estiment que nous sommes dans une sorte d’embargo que si les armes n’arrivent pas c’est à cause de cet embargo. Il faut qu’on arrive finalement à éclaircir les choses entre ce que disent les nations unies et les autorités congolaises», a déclaré Juvenal Munobo.

Entre temps, sur le terrain, Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont contenu dimanche à Kibumba, au Nord-Kivu, une tentative d’attaque des rebelles M23 et leurs alliés rwandais, rapportent l’Agence congolaise de presse, (ACP).

Cette dépêche cite le porte-parole de la 34ème Région militaire, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, comme source de cette information révélée lundi 14 novembre à la presse.

« Hier dimanche 13 novembre, les rebelles du M23 ont encore une fois de plus osé attaquer une de nos positions et ils ont fait face à la puissance de feu des FARDC », a-t-il déclaré. Il a, en outre, rassuré la population que « son armée n’abandonnera rien tant qu’un centimètre de la République démocratique du Congo sera occupée par les agresseurs rwandais », tout en insistant sur la détermination de l’armée loyaliste à poursuivre l’ennemi dans les profondeurs, souligne la dépêche.

Par ailleurs, sur le front diplomatique, l’ACP indique que, selon des sources de la Présidence, l’ex–Président kenyan Uhuru Kenyatta a bouclé, lundi soir, ses consultations appelant toutes les forces négatives à entrer dans un processus de dialogue  et de réinsertion sociale.

« C’est ce processus qui a conduit cette facilitation du Président Uhuru Kenyatta dans le but d’atteindre les résultats. Dans le cadre de la pacification de l’est de la RDC, il est appelé à ce que toutes les forces négatives puissent entrer dans un processus de dialogue et de réinsertion sociale.

Et nous avons réaffirmé cette position en demandant à ce que cet engagement pris soit respecté», a dit le Premier ministre Sama Lukonde, au sortir de cette séance au Fleuve Congo Hôtel, rapporte cette agence de presse.

Elle ajouté que Sama Lukonde a fait savoir, en outre, que « le gouvernement a réaffirmé son engagement pour la mise en œuvre du processus de paix de Nairobi, qu’il considère comme un processus dans lequel le pays est totalement engagé pour une paix durable ».

Et La Prospérité de rappeler que le ministre des affaires étrangères a indiqué vendredi 11 novembre que la RDC, dans sa posture actuelle, n’envisage aucun conciliabule avec ses agresseurs dont le M23, soutenu par le Rwanda avant que ne se manifestent des gestes allant au respect des préalables que le gouvernement a posés au départ dont le retrait des éléments qui sèment le désordre notamment, le M23 du sol congolais. Il a précisé que le gouvernement congolais, parmi ses préalables, évoque le point selon lequel « il ne compte négocier ni son intégrité territoriale, ni sa souveraineté et l’indépendance du pays, encore moins le bien-être de sa population ».