Nord-Kivu: élan de solidarité en faveur des déplacés de guerre dans le territoire de Nyiragongo

Plusieurs groupes sociaux et des individus touchés par la misère que traverse la population de Rutshuru déplacée à Kanyaruchinya se mobilisent pour leur venir en aide. Ces groupes s’organisent depuis plus d’un mois pour leur apporter une assistance. 

Ce sont notamment les églises et des bénévoles mais aussi des familles d’accueil qui sont nombreuses à héberger les déplacés à Nyiragongo et dans la ville de Goma.

A la paroisse catholique de Kanyaruchinya, l’un des sites qui accueille un grand nombre des déplacés, Radio Okapi a trouvé mercredi 23 novembre, un prêtre diocésain de Goma, L’abbé Gabriel Hangi qui est allé à la rescousse de ces déplacés.

Il a déclaré avoir été attristé par les conditions déplorables des déplacés, lors d’une ses visites pastorales, il y a quelques jours à Kanyaruchinya.

Au regard de cette situation, il a pu mobiliser ses amis et ses connaissances au niveau local et à l’étranger pour venir en aide à ces populations qui ont tout perdu à cause de la guerre dans leurs milieux. 

L’abbé Gabriel Hangi a ainsi remis des bâches à au moins 100 familles le plus démunies pour leur permettre de se construire un abri de fortune pendant cette période pluvieuse. Mais selon lui, les besoins sont énormes.

« Les besoins sont énormes. Il y a d’abord la promiscuité qui risque de provoquer des maladies. Il y a les besoins d’assainir ce milieu. Il faut également les médicaments, la nourriture, les habits. Il y a des femmes enceintes mais qui doivent accoucher dans des conditions qu’on ne peut pas décrire. Alors nous lançons un cri d’alarme pour toutes les personnes de bonne volonté pour venir en aide à ces gens ».

Par ailleurs, le centre de santé de Kanyaruchinya assiste gratuitement les femmes enceintes déplacés de guerre en termes de consultation prénatale et d’accouchement. En début novembre, les responsables de ce centre affirmaient à Radio Okapi que la maternité du centre de santé reçoit en consultation prénatale chaque semaine en moyenne 130 femmes enceintes, déplacées de guerre.

Pendant ce temps, plusieurs autres familles de déplacés affirment qu’elles ne parviennent pas encore à se faire identifier auprès des humanitaires et n’ont reçu aucune assistance de ces derniers ni du gouvernement depuis leur arrivée.

Une femme a donné son témoignage avec amertume.

« Quand nous avons fui, je me suis retrouvée avec des personnes que je ne connais pas. Quand je me présente pour me faire enregistrer sur la liste des déplacés, on me dits qu’on ne me connaît pas. C’est ainsi que je vis difficilement », a-t-elle raconté.

Des milliers de familles déplacées traversent des moments difficiles dans les sites de déplacés à cause des mauvaises conditions hygiéniques et le manque de logement qui les exposent aux intempéries, elles manquent aussi de nourriture suffisantes.

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