Nord-Kivu : Bintou Keita consternée par la situation des déplacés de guerre cantonnés à Kanyaruchinya

La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, en mission officielle à Goma, a visité ce mardi 28 février les déplacés du site de Bushagara et Mugerwa à Kibati, dans le territoire de Nyiragongo.

La cheffe de la MONUSCO a été sidérée par les mauvaises conditions humanitaires dans lesquelles vivent ces déplacés.

« La guerre doit s’arrêter, aucune explication ne peut justifier la misère et les conditions inhumaines dans lesquelles vivent des populations déplacées au Nord-Kivu », a lancé Bintou Keita. Pour la cheffe de la MONUSCO, les autorités du pays à tous les niveaux devraient être en contact régulier avec ces personnes déplacées pour les écouter et se rendre compte de leur situation.

« Tous les témoignages sont poignants parce que, ce sont des expériences individuelles et familiales, des expériences des groupes, des communautés. Ce qui est dit à travers ces témoignages est que, la guerre entraîne des conséquences énormes sur les personnes et les conséquences vont au-delà de ce que l’on voit physiquement, ça atteint le mental des personnes. Quasiment toutes les personnes que nous avons vue d’une manière ou d’une autre, sont des personnes traumatisées, c’est déjà un message », ajoute-t-elle.

Bintou Keita parle notamment des conséquences invisibles de la guerre que subissent ces personnes notamment le traumatisme qui mérite d’être pris en compte dans la réponse humanitaire aux déplacés.

« Au-delà de l’assistance physique en nourriture, puisque c’est le premier message qui vient très clairement, il faut aussi penser qu’il y a une autre forme d’assistance qui est de prendre en compte le contexte de la santé mentale de toutes les personnes. Simplement on est des êtres humains et toute ces situations traumatisent » a-t-elle poursuivi.

Au cours de cette visite Mme Bintou Keita a échangé avec les femmes cantonnées sur site de Mugerwa avant de parler avec le comité des déplacés à Bushagara.

 

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