ACP : « Cessez-le-feu RDC-Rwanda : les parties appelées au respect de l’accord »

Revue de presse du jeudi 8 août 2024

Les médias kinois exploitent ce matin la position de la CENCO sur le suivi du cessez-le-feu signé à Luanda entre les Gouvernements congolais et rwandais.

La République démocratique du Congo et le Rwanda ont été appelés au respect de l’accord de cessez-le-feu signé dans le cadre de pourparlers de Luanda sous l’égide du président angolais, dans un communiqué de la Conférence épiscopale nationale du Congo, rapporte l’Agence congolaise de presse.

Selon la CENCO, ajoute l’agence, les uns et les autres devraient prendre en considération l’impérieuse nécessité de permettre à toutes ces femmes, tous ces enfants et tous ces hommes déplacés par la force de l’insécurité récurrente de vivre dignement et en paix dans leurs terroirs.

L’épiscopat congolais a exhorté les gouvernements de la RDC et du Rwanda à respecter pleinement l'accord de cessez-le-feu et a appelé à la solidarité des partenaires internationaux pour appuyer sa mise en œuvre effective, indique Actualite.cd. Elle a insisté sur l'importance de garantir la sécurité et le retour des personnes déplacées par le conflit, renseigne le site web.

Les Evêques et Archevêque de la RDC disent apprécier les initiatives observées ces derniers temps, précisément les trêves humanitaires et l'Accord de cessez-le-feu, relaye pour sa part La Prospérité.

Mais le journal rappelle que qu'il ne s'agit pas d'un premier Accord signé entre les Gouvernements du Rwanda et de la RD Congo. Tous les précédents Accords avaient été brillamment violés, rappelle le quotidien.

La CENCO, fait remarquer Le Potentiel, a souligné la nécessité de renforcer la cohésion nationale pour rétablir la paix dans la région.

L’épiscopat congolais, renchérit Forum des As, exhorte le Pouvoir à consolider le front intérieur ‘‘afin de décourager les alliances avec les prédateurs étrangers pour des problèmes que nous pouvons régler à l’interne’’.

En rapport avec cette réunion de Luanda, les présidents de la société civile du Sud-Kivu, du Nord-Kivu et de l’Ituri ont condamné la pratique dangereuse des M23-RDF-AFC consistant à déporter des populations inconnues du Rwanda vers les zones occupées, révèle Mediacongo.net.

Tshisekedi reprend le travail à Kinshasa

Dans un autre registre, les médias reviennent sur les activités menées par le Président Félix Tshisekedi qui est rentré à Kinshasa.

« Ni fragilisé, ni frustré, ni encore moins asphyxié : revoici Félix Tshisekedi à Kinshasa », titre La Prospérité.  A la Cité de l'Union Africaine, détaille le tabloïd, il a présidé, en urgence, un Conseil des ministres restreint autour des questions importantes relevant notamment, de la sécurité et du social des populations en RDC.

A en croire l’Agence congolaise de presse, le Président Tshisekedi et le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe se sont convenu de faire une évaluation régulière de la situation sécuritaire dans l’Est du pays.

En dehors des questions sécuritaires, la rencontre du Président Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe a porté aussi sur les questions économiques, notamment la dépréciation de la monnaie nationale face aux devises étrangères, ajoute l’agence.

Le chef de l'État congolais, qui suivait un traitement pour une hernie discale, avait dû s'absenter de la scène politique pendant ce temps, rappelle Actualite.cd.

Rejet des accusations contre Kabila

Répondant à la déclaration du président Tshisekedi selon laquelle Joseph Kabila préparait une insurrection, le camp de l’ancien chef de l’Etat a rejeté ces allégations, rapporte Forum des As. Pour Barbara Nzimbi, la porte-parole de Joseph Kabila, le président congolais "est dans la distraction".

« Durant tout son mandat, le président Tshisekedi a excellé dans l'art d'accuser les autres. Il fait preuve jusque-là d'un grand déficit de sentiment de redevabilité envers le peuple congolais. Accuser Joseph Kabila jour et nuit, sans preuve ni fondement, alors que Joseph Kabila est jusque-là le symbole de la démocratie au travers de la toute première alternance que ce pays a connue. Cela ne favorise pas la cohésion nationale », rappelle le journal.