"Restructurer la Commission électorale nationale indépendante (CENI)", telle est l’une des principales recommandations des participants au forum sur la corruption électorale, organisé mardi 22 avril à Kinshasa par l’Institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence, « Ebuteli », membre du consortium Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV). Cette recommandation phare a été soutenue par le député honoraire Juvénal Munobo, invité à ces assises.
Les acteurs de la société civile et de nombreux autres participants au forum de lutte contre la corruption électorale ont plaidé pour la restructuration de la CENI, afin de l’épargner des interférences politiques et d’améliorer les élections à venir.
Dans son rapport présenté à ces assises, l’Institut de recherche Ebuteli préconise une rotation au poste de président de la centrale électorale entre confessions religieuses, suivant l’ordre ci-après : Église catholique, Église protestante, Église kimbanguiste, Islam et communauté des Églises de réveil.
Cette organisation citoyenne souligne également que « la RDC figure parmi les États africains les plus affectés par la corruption ».
Ce fléau touche les élections, qui ne constituent pas nécessairement le moyen privilégié par lequel les citoyens choisissent de manière transparente leurs dirigeants, ont relevé les participants.
Selon l’Institut Ebuteli, la crise de légitimité souvent évoquée en RDC résulte, en partie, du fait que la corruption électorale est pratiquée à grande échelle.
Une année et demie après les dernières élections présidentielles et législatives, ce rapport a examiné les pratiques de corruption centralisées et décentralisées qui accentuent la crise de légitimité et le déficit de redevabilité politique, non seulement au niveau du pouvoir central, mais aussi au niveau des provinces.
Pour sa part, le député honoraire Juvénal Munobo, candidat malheureux à la dernière législature, estime que « sans réforme, ça ne sert à rien d’aller aux élections en 2028 ».