Depuis le début de l’année, les affrontements entre deux groupes armés locaux dans le groupement de Baswagha-Madiwe, territoire de Beni, ont fortement perturbé le calendrier scolaire dans la région.
Selon le président de la société civile locale, Tchetche Aliamini, au moins huit écoles primaires, deux secondaires et une université sont touchées.
« Les violences armées ont gravement affecté l’éducation dans notre groupement. Les conséquences sont directes : des abandons scolaires, une baisse de la qualité de l’enseignement, le traumatisme des élèves et étudiants, ainsi qu’une désorganisation des programmes. Cette situation risque d’aggraver le taux d’analphabétisme dans la région », a dénoncé Tchetche Aliamini.
Il plaide pour la mise en place d’un centre d’alphabétisation destiné aux enfants ayant abandonné l’école.
Il exhorte les autorités à prendre des mesures pour :
- Renforcer la sécurité afin de protéger les établissements scolaires et les élèves.
- Mettre en place des programmes de soutien psycho-social pour accompagner les élèves affectés par la violence.
- Travailler avec les communautés pour assurer un retour sécurisé à l’école et rétablir un environnement éducatif stable.
Une réponse en cours
L’inspecteur de la sous-division de l’éducation confirme la situation et précise que des mesures de délocalisation de certaines écoles vers Cantine et Mabalako sont en cours.
Par ailleurs, des sources militaires indiquent que l’armée a déployé une unité dans la région pour protéger les civils et garantir une certaine stabilité.