La population du territoire de Kalehe, dans le groupement de Mbinga Nord, province du Sud-Kivu, fait face à la famine.
La société civile locale alerte sur cette situation qui, d’après elle, est causée par les éboulements de terre et les pluies torrentielles, souvent accompagnées de grêle, qui détruisent les cultures vivrières, notamment le manioc.
Benjamin Mungazi, notable de la société civile, explique que de nombreuses terres arables sont devenues inaccessibles. Cela s’explique par les conditions restrictives imposées par certains propriétaires terriens, mais aussi par l’appauvrissement des sols dû aux catastrophes naturelles, à la déforestation pour la production de charbon de bois et de planches, ainsi qu’à l’insécurité persistante. « L’insécurité empêche la population d’exploiter la terre, car elle vit dans la peur des inciviques mal intentionnés », souligne-t-il.
Pour faire face à cette situation, la Nouvelle société civile recommande la reforestation des collines, vallées et zones exposées, afin de limiter les dégâts liés aux éboulements et à l’érosion. Elle encourage également la population à diversifier ses cultures en privilégiant les arachides, le soja, le maïs, les légumes, les patates douces et les pommes de terre, dont certaines peuvent être récoltées en quatre mois.
Un appel est ainsi lancé à tous les habitants de Kalehe et de Mbinga Nord pour des actions communautaires en faveur de la sécurité alimentaire et de la protection de l’environnement.