Revue de presse du 29 août 2025
Les médias congolais reviennent ce vendredi sur deux sujets essentiels : la réaction du Gouvernement congolais à l’initiative de la Conférence sur la paix initiée par la Fondation Thabo Mbeki en Afrique du Sud et l’arrêt de la Cour constitutionnelle dans l’affaire Bukanga Lonzo.
L’Agence congolaise de presse a donné la position du Gouvernement congolais en ce qui concerne la Conférence sur la paix initiée par la Fondation Thabo Mbeki du 3 au 6 septembre en Afrique du Sud impliquant plusieurs acteurs politiques de la République démocratique du Congo sur la crise dans l'est.
Quelles que soient les intentions de l'ancien président de l'Afrique du Sud, Thabo Mbeki, le président de l'Assemblée nationale et le conseiller spécial en matière de sécurité ne répondront pas à l'invitation de la Fondation Thabo Mbeki, a réagi jeudi Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo, parce que cette conférence est "inopportune" et l'initiative vient d'une personnalité qui a pris la défense de ceux qui agressent et endeuillent les Congolais, ajoute l’agence.
Comme en témoigne son véto, constate Ouragan, Kinshasa ne veut pas que Thabo Mbeki s'investisse sur la situation sécuritaire de l'est car il défend déjà ceux qui agressent le pays.
Donc l’initiative, a annoncé Muyaya, est inopportune car l’administration Tshisekedi est déjà engagée dans d’autres démarches, ajoute le média.
Patrick Muyaya a rappelé que la RDC est déjà engagée sur trois voies : d’abord le processus bilatéral avec le Rwanda, accompagné par Washington ; ensuite le processus parallèle de Doha ; enfin la démarche interne de concertation nationale et interconfessionnelle qui a abouti à une feuille de route consensuelle, rapporte Le Quotidien.
Kinshasa privilégie ses engagements à Washington et Doha, considérés comme des processus clairs et effectifs pour résoudre la crise sécuritaire et lutter contre l’agression rwandaise, rejetant ainsi toute caution à une initiative jugée partiale et inopportune, ajoute Info 27.
Kinshasa voit dans cette invitation de Mbeki une tentative de redéfinir le cadre de négociation, en accordant une légitimité morale à des groupes qui violent le territoire national, analyse Forum des As.
Pour Congo Nouveau, cette initiative est déjà un fiasco. Si en 2002, Thabo Mbeki avait su mener, à Pretoria, un accord majeur qui mit fin à une phase intense du conflit, en 2025, l’homme d’Etat sudafricain n’a plus l’image d’un médiateur neutre. Du coup, les chances semblent réduites pour la fondation de l'ancien président sud-africain d'accueillir le nombre d'invités prévu, argumente le tri hebdomadaire.
Matata Ponyo débouté
Dans un autre registre, l’Agence congolaise de presse renseigne que la requête de l’ancien Premier ministre de la République démocratique du Congo, Matata Ponyo, contestant la constitutionnalité de l’arrêt qui l’a condamné à 10 ans de travaux forcés, a été rejetée jeudi par la Cour constitutionnelle, lors d'une audience à Kinshasa.
Siégeant en matière d’appréciation de conformité à la constitution, d’interprétation et de contrôle de conformité, rappelle Congo Nouveau, la Cour Constitutionnelle s’est déclarée incompétente pour examiner le dossier.
La Cour constitutionnelle avait condamné mardi 20 mai Augustin Matata Ponyo, à 10 ans des travaux forcés, à son inéligibilité pour 5 ans, rappelle La Prospérité.
Ne s’avouant pas vaincu, l’ancien Premier ministre a tenté une nouvelle action judiciaire pour annuler sa condamnation, note le quotidien.
Disparu des radars depuis sa condamnation, commente Info 27, Augustin Matata Ponyo espérait se soustraire à la justice en invoquant l’inconstitutionnalité de son arrêt. Jeudi 28 août, la Cour constitutionnelle a sèchement rejeté sa requête, ce qui rappelle la gravité des détournements massifs reprochés à l’ancien Premier ministre, conclut le journal.