Le président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, a présenté mardi 23 septembre, à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, les grandes orientations de la participation de la RDC au Conseil de sécurité dès janvier 2026.
« Notre participation sera résolument constructive et holistique. Elle s’articulera autour de deux priorités indissociables : paix et sécurité, d’une part, et prévention et résolution des conflits, d’autre part », a-t-il déclaré.
La RDC entend également contribuer activement au Nouvel agenda pour la paix, en apportant son expérience et son potentiel à la réforme des opérations de maintien de la paix et à l’adaptation du système de sécurité collective des Nations unies.
Gouvernance des ressources et réforme du Conseil
Félix Tshisekedi a insisté sur la nécessité de placer la gouvernance des minerais stratégiques au cœur des débats internationaux, afin d’en garantir une exploitation responsable, respectueuse du développement durable, de la souveraineté économique et du bien-être des populations.
Sur la réforme du Conseil de sécurité, le chef de l’État congolais a réaffirmé l’adhésion de son pays à la position commune africaine, telle que définie dans le Consensus d’Ezulwini et la Déclaration de Syrte :
« L’Afrique doit bénéficier de deux sièges supplémentaires dans la catégorie des membres non permanents et de deux sièges dans celle des membres permanents, avec les mêmes droits — y compris le droit de veto —, les mêmes privilèges et les mêmes obligations que les membres permanents actuels ».
Avec ses 54 États et plus de 1,2 milliard d’habitants, l’Afrique ne peut rester en marge des décisions majeures en matière de paix et de sécurité internationales, a-t-il conclu.
Lutte contre l’exploitation illégale
Enfin, Félix Tshisekedi a dénoncé la guerre de prédation menée contre la RDC à travers l’exploitation illégale de ses ressources naturelles, qu’il considère comme l’un des moteurs persistants des conflits dans la région.