
Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières affirme avoir recensé, au cours du mois d’octobre dernier, au moins 123 cas d’assassinats et 223 cas de viols dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Dans un communiqué parvenu à Radio Okapi le samedi 1er novembre, le gouvernement signale des centaines de cas d’enlèvements, de recrutements forcés ainsi que de nombreux pillages dans cette région sous occupation rebelle.
Le ministre a également indiqué que plus de 100 jeunes de la ville de Bukavu (Sud-Kivu) ont été kidnappés et enrôlés de force entre les 14 et 28 octobre derniers au camp Sayo, puis acheminés vers une destination inconnue.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies consacrée à la situation dans la région des Grands Lacs, tenue le 13 octobre dernier, la RDC a porté de graves accusations contre le groupe rebelle AFC/M23, soutenu par le Rwanda. La délégation congolaise a dénoncé une série d’exactions commises dans les zones occupées par la rébellion au cours des mois de septembre et octobre 2025.
Selon les chiffres présentés par Zénon Mukongo, représentant de la RDC aux Nations Unies, plus de 270 civils ont été assassinés, plus de 300 cas de viol ont été recensés, et des centaines de cas de torture ont été documentés dans les territoires occupés par l’AFC/M23.
Ces actes, qualifiés de violations graves des droits humains, ont été décrits comme systématiques et ciblés, visant à terroriser les populations locales et à renforcer l’emprise du groupe rebelle.
En septembre dernier, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme avait déjà condamné les exactions de l’AFC/M23, qualifiant la situation dans l’Est de la RDC comme l’une des pires crises humanitaires actuelles.
Les responsables de la rébellion, quant à eux, contestent ces rapports, les qualifiant de mensongers sur leurs comptes X.








