
Revue de presse kinoise du lundi 24 novembre 2025.
La plupart des journaux parus ce lundi à Kinshasa reviennent sur le rapport de l’ONG Journaliste en danger pour l’année 2025.
Démarrons avec Congo Nouveau qui titre en sa Une : « Rapport JED sur les meurtres des journalistes, sous Kabila 15 et sous Tshisekedi 12 ». Cet hebdomadaire signale que le rapport annuel 2025 de Journaliste en Danger (JED), publié le samedi dernier, dresse un constat sans appel : la RDC demeure l’un des pays les plus dangereux du continent pour les journalistes, malgré une nette baisse du volume global des violations sous Félix Tshisekedi par rapport à l’ère Joseph Kabila. Sur les cas les plus graves, fait savoir ce portail, la tendance est toutefois inversée à savoir entre 2001 et 2018, 15 journalistes ont été assassinés et 2 portés disparus sous le régime Kabila, contre 12 tués et 4 disparus de 2019 à novembre 2025 sous Tshisekedi soit un rythme annuel presque doublé pour les homicides et disparitions sur une période deux fois plus courte. Ce tabloïd indique que le nombre de journalistes actuellement en prison a également augmenté, passant de 24 (cumul 2001- 2018) à 28 depuis 2019.
Mais en même temps, souligne Le Quotidien, indique le rapport, la RDC connait une tendance inverse, celle de la montée de la censure, par des multiples actions ou tentative de musellement de la presse. Ce portail qui cite le même rapport de JED estime que le retour en force ou la montée des cas de censure contre les journalistes et contre les médias constitue l’une des plus grandes menaces pour la liberté d’expression et pour la démocratie dans notre pays. Dans ce Rapport, rappelle ce tabloïd : « La situation sécuritaire fragile, notamment en raison des conflits armés persistant à l’Est du pays, ne doit pas servir de prétexte aux autorités pour entraver le travail normal de la presse et imposer un régime de censure sur les médias ».
Pour Infos 27, le rapport explosif de JED, dévoilé à Kinshasa, décrit une réalité terrifiante : dans l’Est occupé par l’AFC/M23, informer relève désormais de l’héroïsme. Journalistes traqués, menacés, parfois exécutés, précise ce quotidien, la presse y subit de véritables crimes de guerre. Si la RDC multiplie les efforts pour protéger les libertés, JED rappelle que là où l’État recule, la vérité se tait et la démocratie vacille. Ce portail aoute que ce rapport ne se contente pas d’énumérer des faits ; il expose l’ampleur d’un phénomène ancien qui dépasse les cycles politiques. En comparant les ères Kabila et Tshisekedi, fait savoir ce tabloïd, JED relève un chiffre sidérant : près de 2 670 journalistes tués, arrêtés, disparus ou victimes de destructions de rédactions.
Pour l'ONG JED, note Le Potentiel, ces données traduisent la disparition progressive des violences " systémiques " héritées de l'ancien régime mais elles révèlent également une persistance inquiétante de l'impunité entourant les crimes les plus graves : aucun assassinat de journaliste n'a été élucidé en RDC depuis vingt ans, quel que soit le pouvoir en place.
Face à cette situation, rapporte La Référence Plus, JED appelle les autorités congolaises à : mener des enquêtes approfondies sur les assassinats de journalistes ; à Garantir le respect de la liberté de la presse ; et à mettre fin à l'impunité des crimes contre les professionnels des médias. Dans les colonnes de ce quotidien, cette organisation de défense des droits des journalistes exhorte également les groupes armés à respecter les droits des journalistes et à cesser toute forme de coercition ou de violence à leur encontre.
Sur un autre registre, La Tempête des tropiques écrit que de nombreux généraux et officiers supérieurs arrêtés ces derniers mois et placés en résidence surveillée. À Kinshasa, précise ce quotidien, le porte-parole des FARDC, général-major Sylvain Ekenge, s'est limité à évoquer, le samedi 22 novembre, la gravité des accusations portées contre eux. Cité dans les colonnes de ce portail, le président de la Commission nationale des droits de l’homme, Paul Nsapu a déclaré :
« Tous sont vivants et en bonne santé dans des conditions qui n'ont rien à voir avec les autres lieux d'enfermement. Les médecins les visitent, chacun avec ses petits problèmes et ils ont demandé un peu de souplesse pour que ces personnes rencontrent leurs épouses. La Commission nationale des droits de l'homme va déployer des missions d'observation judiciaires lorsque les procès seront lancés ».







