Fizi : controverse autour de la poursuite des combats à Lubishako

Des violents combats ont opposé les combattants Maï-Maï du groupe Yakutumba et des militaires des FARDC engagés dans les opérations Kimia II, dans la localité de Lubishako en territoire de Fizi depuis le mercredi dernier. Une controverse porte pourtant sur la poursuite des affrontements. Selon le porte-parole de l’opération Kimia II, les combats ont cessé. De son côté, le commandant du groupe Maï-Maï Yakutumba rejette cette affirmations et parle de la poursuite des combats, rapporte radiookapi.net

Le chef du groupe mai-mai Yakutumba fait état de 2 femmes tombées et d’un Maï-Maï blessé lors de ces affrontements à Kachemba , un village situé entre Misisi et Lubishako. Le bilan officiel n’est pas connu jusque-là. Entre temps, le colonel Delphin Kahimbi, commandant des opérations militaires Kimia 2, indique qu’une délégation mixte est en route en vue d’inviter les 2 groupes antagonistes à un cessez-le-feu durable. Réagissant à ces propos le leader du groupe Yakutumba estime que son groupe n’a envoyé personne pour faire partie d’une quelconque délégation conjointe avec Kimia 2.

Il faut signaler qu’en début de semaine, le groupe Yakutumba a officiellement intégré les FARDC. Une forte délégation de la Monuc accompagné du commandement Kimia 2 s’est rendue dans le territoire de Fizi, dans le but d’un programme d’intégration au sein des forces armées congolaises des combattants mai-mai du groupe Yakutumba. D’après le porte-parole de ce groupe, plusieurs de leurs hommes ont commencé à intégrer effectivement les rangs de l’armée nationale. Et ils participent déjà à la traque des FDLR.
Mais au départ, le groupe Yakutumba avait déclaré son intention, dès le lancement des opérations militaires contre les FDLR dans le territoire de Fizi, en posant des préalables pour son implication totale dans ce programme. Il réclamait le commandement des opérations dans Fizi, un territoire qui était sous son contrôle et l’évaluation des accords signés avec le gouvernement le 23 mars à Goma, au Nord-Kivu, dans le cadre du programme Amani, que le groupe estimait qu’ils n’étaient pas respectés par les autorités gouvernementales.
Concernant le commandement revendiqué des opérations, le commandant de Kimia II, le colonel Delphin Kahimbi n’en voulait pas. Pour lui, ce groupe Maï-Maï n’avait qu’à se soumettre, comme tous les autres groupes armés, et à présenter ses combattants armés pour leur intégration au sein des FARDC. Et d’après la même autorité militaire, les responsabilités revendiquées par le groupe Yakutumba devraient être proportionnelles au nombre de combattants présentés.

Autre revendication des Maï-Maï Yakutumba qui était partagée par tous les autres groupes signataires des accords du 23 mars, c’était l’exigence de la reconnaissance préalable au sein des FARDC des grades de leurs officiers avant tout déploiement.