Tragédie de Sange: nouveau bilan, 254 morts


Les morts de Sange se comptent encore, ici le ministre F. Kambere des Affaires sociales (chemsie blanche, au centre) devant le cercueil d'une des victimes

Cinq jours après le drame survenu à Sange, localité du territoire d’Uvira, au Sud-Kivu, le bilan continue à s’alourdir. Mardi, les autorités locales et le rapporteur général de l’Assemblée nationale, Wildor Makonero, sont allés préparer 12 nouvelles tombes où devraient être inhumés d’autres corps en provenance de Panzi,  d’Uvira et de Bujumbura où certains blessés de la tragédie avaient été évacués. Entre-temps, les autorités locales ont amorcé une campagne de sensibilisation pour attirer l’attention des habitants de cette contrée sur le danger que représentent les produits inflammables.

Le compte macabre se poursuit donc à la suite de la tragédie de Sange.

Le bilan des morts passe ainsi de 242 à 254.

Pendant que l’on pleure ces morts,  l’identification et l’enregistrement des orphelins, veuves et autres sinistrés de la tragédie se font sur terrain.

Le travail est réalisé par les chefs des quartiers, les autorités territoriales et certaines ONG en prévision d’une éventuelle assistance.

Selon l’administrateur du territoire d’Uvira, un monument mémorial sera érigé à Kyanunda, dernière demeure des victimes.

Le site est sécurisé nuit et jour autant que celui où l’accident tragique a eu lieu.

Sur ce dernier site, gît encore la carcasse du camion citerne calcinée qui a été à l’origine du drame.

M. Zébédé Wabunga Singa explique les précautions prises pour assainir le lieu:

«Il y a eu le CICR qui s’est démené pour nettoyer [ le site de l’accident] et mettre la chaux, parce que le produit neutralise les microbes. La carcasse du camion citerne, on devoir l’évacuer et nous allons charger le service des TPI (Travaux publics et infrastructures) de gérer la question assez rapidement pour que personne ne puisse se rappeler qu’il y a eu à cet endroit un événement malheureux.»

Concernant la campagne de sensibilisation déjà amorcée, les églises, les médias, la société civile sont mis à contribution.

Sur le plan national, le deuil de 48 heures décrété par le chef de l’Etat, Joseph Kabila, a pris fin mardi.?