RDC: les rapports glaciaux entre Kabila et Hollande ont marqué le sommet-AFP via Google

Le président congolais Joseph Kabila, crédité lundi par la presse congolaise du bon déroulement du sommet de la Francophonie à Kinshasa, ne sort pas forcément renforcé de cette réunion, marquée par ses rapports glaciaux avec le président français François Hollande venu insister sur le déficit de démocratie.

“Pari gagné”, “défi relevé”, “bravo M. Kabila”, titraient lundi les journaux proches du pouvoir. “Pour la première fois, les images d’une République démocratique du Congo (RDC) sortant de son long coma sont venues réhabiliter aux yeux de l’opinion un pays qui passait pour être parmi les plus grabataires du monde”, assurait ainsi L’Observateur.

Mais pour Le Potentiel, le sommet aura été marqué par l’”ambiance glaciale” entre MM. Hollande et Kabila qui se sont regardés “en chiens de faïence”, “signe de la fin de la Françafrique”.

La presse relevait le caractère “furtif” de leur poignée de main ou encore que M. Hollande n’avait pas même mentionné le nom de Kabila dans son discours. Quant à la Première ministre du Québec, Pauline Marois, qui avait refusé de rencontrer Joseph Kabila, elle “a bien dû lui serrer la main mais l’a fait d’une manière glaciale”, rapportait un témoin.

Pour Thierry Vircoulon, directeur du département Afrique centrale de l’organisation International Crisis Group (ICG), le sommet n’aura “pas conforté” le régime congolais, comme le craignait l’opposition.

“Les autorités prises à leur propre piège”

“Le président français, en quelque sorte le +monarque+ de la francophonie, a donné le ton en faisant ce qu’il avait dit qu’il ferait: mettre l’accent sur le déficit de démocratie et des droits de l’homme, et ça a quand même surpris beaucoup de gens”, commente M. Vircoulon. “Les autorités congolaises ont été prises à leur propre piège: elles voulaient se relégitimer mais la question de la démocratie et des droits de l’homme s’est retrouvée au centre du sommet. Et le Canada a suivi la France sur ce terrain, la Belgique restant sur une diplomatie plus complaisante”, ajoute l’analyste d’ICG. Lire la suite sur google.com