A Kinshasa, John Numbi échappe aux poursuites de la justice militaire dans l’affaire de l’assassinat du défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeya. Après de longues semaines d’attente, la justice militaire congolaise a tranché, ce mardi 23 octobre 2012.
Au terme d’une lecture fastidieuse de trois arrêts de la Haute cour militaire, qui aura duré une demi-journée, les plaignants se retrouvent bredouilles. Cette fois, c’est définitif : le général John Numbi ne sera pas mis en accusation par la justice congolaise.
La seule chose que les parties civiles ont obtenu, ce sont des mesures conservatoires pour vérifier les dires du policier en fuite, Paul Mwilambwe, qui expliquait au cinéaste Thierry Michel où se trouverait enterré le corps du chauffeur de Floribert Chebeya, Fidèle Bazana. « C’est de la poudre aux yeux », commente ce mardi le successeur de M. Chebeya, Dolly Ibefo. Selon lui, « il y a largement le temps d’effacer les preuves ».
C’est donc une grande déception pour les défenseurs des droits de l’homme en République démocratique du Congo. Mais ils n’ont pas encore décidé de ce qu’ils feront : se retirer du procès, ou pas ?
Le coordonateur des avocats, Me Mukendi, se refusait à annoncer tout de suite la couleur. «Quand la cour a décidé, il n’y a pas à commenter. Il n’y a qu’à prendre acte et puis voir ce que l’on va faire. Nous devons nous concerter avec les parties civiles », a-t-il déclaré. Lire la suite sur rfi.fr