L’ANAPECO et les députés de l’Ituri dénoncent le retard de décaissement des fonds pour les épreuves nationales

 

 

Alors que le Gouvernement a annoncé l’exonération des frais de participation aux examens nationaux pour les élèves finalistes en Ituri, province meurtrie par la guerre, les autorités scolaires continuent d’exiger des paiements de la part des parents. L’Association nationale des parents d’élèves et étudiants du Congo (ANAPECO) ainsi que plusieurs députés provinciaux interpellent le Gouvernement afin qu’il tienne sa promesse en débloquant les fonds nécessaires à l’organisation des examens.

À deux jours du Test national de sélection et d’orientation scolaire et professionnelle (TENASOPS), et à moins de deux semaines de l’Examen d’État 2025, l’inquiétude grandit chez de nombreux parents quant à la participation de leurs enfants à ces épreuves.

Dans plusieurs établissements, des élèves finalistes sont renvoyés faute d’avoir réglé les frais de participation, en dépit de l’engagement officiel du gouvernement. Les autorités scolaires exigent le paiement préalable, ignorant ouvertement la décision d’exonération.

Les familles les plus vulnérables, notamment dans les zones les plus touchées par le conflit armé( Djugu, Irumu et Mambasa ) se disent abandonnées. Même les élèves du cycle primaire, dont les résultats tardent à être proclamés, subissent les conséquences de ce désengagement.

L’ANAPECO/Ituri et certains élus provinciaux fustigent le retard du Gouvernement dans le processus de décaissement, mettant en péril le bon déroulement des épreuves.

« Ceux qui ont travaillé pendant l’examen hors session de l’Examen d’État ne sont toujours pas payés. Les épreuves du TENASOPS doivent se tenir à la fin de cette semaine, et à ce jour, aucune disposition pratique n’a été prise pour accompagner leur organisation. Nous lançons un nouveau cri d’alarme aux autorités afin que l’exonération soit réellement appliquée », a déclaré Antoine Mopepe, député élu d’Aru.

Pendant ce temps, des parents et responsables politiques ayant déjà versé les frais exigés menacent de demander le remboursement auprès des chefs d’établissement.

 

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