La situation est redevenue normale mercredi dans l’après-midi à Moba, au Nord Katanga, après des manifestations violentes en matinée au sujet du retour de la Zambie de réfugiés supposés Banyamulenge, rapporte radiookapi.net
La population et les motos ont recommencé à circuler normalement en milieu d’après-midi mercredi. Et ce, après de violentes manifestations qui avaient commencé dès 5 heures du matin, suite à un tract (ce tract aurait trait à la haine raciale, selon le porte-parole de la Monuc). Le personnel du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) a été menacé alors qu’il s’apprêtait à recevoir les convois des retournés volontaires congolais de la Zambie et de la Tanzanie. Ces Congolais avaient fui les guerres qui avaient déchiré la RDC, de 1996 à 2003. Les observateurs militaires de la Monuc sur les hauteurs de Moba à Kirungu ont été visés par des jets de pierre. Leurs installations ont été pillées. Un pont aérien mis en place par la Monuc a permis d’évacuer le personnel du HCR, les employés de certaines ONG ainsi que les observateurs militaires de la Monuc. Deux d’entre eux ont été admis à l’hôpital de la Mission onusienne de Kalemie pour des soins.
Haytham Elshazli, officier chargé de protection au HCR, sous bureau de Moba, tente de couper court aux rumeurs sur la présence supposée des Banyamulenge parmi les réfugiés.« Il y avait un accord tripartite entre les gouvernements congolais, zambien et le HCR sur le retour des Congolais réfugiés en Zambie. Bien sûr, avec nos partenaires, nous facilitons l’intégration de ces réfugiés. Ceux qui sont en Zambie ont exprimé le désir de rentrer dans leur village d’origine autour de Moba, à Kalemie et à Pweto. Dès leur arrivée, le HCR va faciliter leur intégration, en collaboration avec les autorités locales, les ONG et les agences des Nations Unies intervenant à Moba, Kalemie et Pweto… J’en appelle à la population de Moba de garder le sang-froid et d’accueillir leurs compatriotes »
