Ils accusent l’Institut congolais de conservation de la nature, ICCN, et la République démocratique du Congo de les expulser du parc et de les exproprier, sans indemnisation juste et préalable. C’est lundi dernier qu’a eu lieu la deuxième comparution dans ce procès opposant les pygmées, délogés du parc de Kahuzi-Biega, l’ICCN et la RDC. Le procès s’est déroulé au tribunal de grande instance de Kavumu, siégeant en matière civile, note radiookapi.net
Pour le coordinateur de l’Institut environnement, ressources naturelles et développement, qui appuie juridiquement les pygmées dans ce dossier, la procédure d’expropriation doit être respectée.
Maître Roger Muchuba explique : “La Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples reconnaît à un peuple qui se sent lesé d’avoir droit à un procès équitable et juste. Mais particulièrement, pour les autochtones pygmées, il y a la déclaration des droits des peuples autochtones qui reconnaît, justement, que ces derniers ont droit aux ressources naturelles mais aussi à une terre. Cependant, la loi de 1977, d’expropriation pour cause d’utilité publique, demande qu’il y ait d’abord enquête au préalable, et aussi indemnisation juste et préalable avant qu’on ne puisse exproprier un individu.”