La Prospérité: Jean-Claude Muyambo accuse Moïse Katumbi

Les quotidiens et journaux de la presse kinoise.Les quotidiens et journaux de la presse kinoise.

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Revue de presse du jeudi 16 juin

La Prospérité: Jean-Claude Muyambo accuse Moïse Katumbi

La Prospérité consacre sa manchette aux échauffourées survenues, mercredi 15 juin à Lubumbashi, entre les partisans du gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi et l’ancien ministre des Affaires sociales, Jean-Claude Muyambo.

Le spectre de l’intolérance politique gagne du terrain au Katanga, commente La Prospérité. Déjà, hier, la première victime,  Jean-Claude Muyambo, a échappé belle au lynchage. Le quotidien indique que le président de la Solidarité Congolaise pour la Démocratie, SCODE accuse Moïse Katumbi d’être à la base de son lynchage manqué à cause d’une interview réalisée avec le réalisateur et journaliste belge Thierry Michel. La consœur avertit que si l’on ne prend garde, un embrasement généralisé peut arriver à tout moment, en cette phase préélectorale.

Le Potentiel fait une lecture différente de ces incidents. Le quotidien indique que les Lushois étaient en colère parce que Jean-Claude Muyambo s’en était pris au gouverneur élu du Katanga avec une violence verbale assortie de diffamations en règle sur TV5 monde le mardi dernier.

La diffamation en question, constate le confrère, est passée mardi dans une émission retransmise sur TV5 monde et captée à Lubumbashi. L’invité de Thierry Michel s’est offert en spectacle en débitant des propos diffamatoires, mensongers et à la limite injurieux à l’endroit du chef de l’exécutif provincial et représentant du chef de l’Etat au Katanga. Encore une fois, note le journal, le pire a été évité grâce à l’appel au calme lancé par Moïse Katumbi Chapwe aux manifestants échaudés.

Et dans son analyse, Le Phare constate que le bâtonnier Jean-Claude MUYAMBO était loin de s’imaginer qu’il venait de déclencher la guerre des ” milices ” à Lubumbashi. Il s’agit là des effets du règne de l’impunité, car même si le calme est revenu hier après-midi dans la capitale du cuivre, il ne demeure pas moins vrai que les rancœurs et le désir de vengeance n’ont pas été totalement évacués. Triste dans sa plume, Le Phare fait observer qu’il suffit d’un petit rien pour que le pire survienne dès lors que l’on s’achemine vers une période très chaude.

L’Avenir : Ceni, l’intox. Diaboliser pour reporter les élections

Dans le viseur de L’Avenir : l’opposition congolaise, car elle n’arrive pas à faire une échelle de préférence. Au lieu de parcourir le pays ou de sillonner les bureaux d’inscription, note le journal proche du pouvoir, tout ce que l’opposition a comme leaders politiques ont préféré faire des tournées en Occident pour démontrer que les conditions ne seraient pas réunies pour aller aux élections.

Se posant en avocat de la Ceni, le confrère affirme même qu’on mettait chaque jour la Ceni dans l’impossibilité d’organiser les élections dans le délai. D’où, « Plus on se rapproche des élections, plus des flèches empoisonnées pleuvent sur la Ceni. », écrit le quotidien.

Le Phare charge davantage la CENI qui doit fournir des explications sur l’« Enrôlement des mineurs sur les listes électorales». Cette affaire est entrain de prendre les allures de gros scandale, souligne le confrère.

Depuis le début de la semaine, des images en circulation sur le net et ayant tout l’air d’être authentiques, sous réserve de contestation de la part de la Ceni semblent accréditer la thèse de la délivrance des cartes d’électeurs aux enfants âgés de moins de 18 ans. Certains visages affichés sur le net font même penser à des gamins et gamines de moins de 14 ans.

Ce qui intrigue Le Phare, c’est non seulement la claire identification de faux électeurs et électrices filmés devant les centres d’enrôlement de la CENI, mais aussi l’authenticité apparente des cartes d’électeurs incriminées, avec les numéros d’ordre, emblèmes et couleurs propres à cette institution, les signatures des chefs de centre, la précision de la circonscription, de même que les adresses de résidence de prétendus requérants.

Le Potentiel ne tire pas sur la Ceni, mais plutôt sur le gouvernement qui rate son coup au Sénat, en ce qui concerne pratiquement la loi électorale. C’est un nouveau revers pour la majorité, car le gouvernement voulait faire actionner l’article 129 de la Constitution qui l’autorise, en période de vacances parlementaires, de légiférer par voie d’ordonnance-loi.

Le Sénat, qui a été saisi en premier de cette question, l’a déclarée «inopportune ». Et l’Assemblée nationale n’a même pas jugé utile de l’inscrire à son ordre du jour. Finalement, la majorité se révèle comme une nébuleuse, à l’absence de toute cohésion en son sein. Sans boussole, constate le quotidien.

Uhuru fait un saut dans le futur avec les prochaines législatives. La chambre basse du parlement congolais est à partir d’aujourd’hui en vacances bien méritées, après avoir abattu un travail des titans, au cours du dernier trimestre, constate la consœur.

En fait, c’est la dernière session ordinaire de cette législature. Une fin de session qui n’est qu’un au revoir dans la mesure où les honorables députés peuvent être rappelés au palais du peuple pour une session extraordinaire qui a toutes ses chances d’être convoquées, vu le nombre de lois qui n’ont pas été prises en charge faute de temps