Oxfam : Consultant

TERMES DE REFERENCE
ETUDE DE MARCHE PROJET P4P BIKORO
PROVINCE DE L’EQUATEUR

Position : Consultant – Réaliser une enquête de marché à Bikoro dans la province de l’Equateur portant sur la demande, l’offre, le prix, l’environnement ainsi que les facteurs favorables et défavorables au développement du marché agricole.

Supervision : Le consultant se rapporte directement au chef de projet P4P basé à Bikoro

Lieu : Bikoro et Mbandaka avec déplacement possible dans d’autres zones de la province selon le besoin

Durée : 1er décembre 2012 au 30 décembre 2012

CONTEXTE

La République Démocratique du Congo dans sa globalité constitue un contraste. En effet, elle dispose d’immenses richesses et de diverses natures mais plus de 70% de sa population vit sous le seuil de la pauvreté.

La province de l’Equateur n’échappe pas à cette réalité avec plus ou moins 90% de sa population vivant sous le seuil de la pauvreté.  Cette province est située entre 5° de latitude Nord et 2° de latitude Sud et entre 16° et 25° de longitude Est. Elle est limitée au Nord et au Nord-Ouest par la République Centrafricaine, à l’Est par la Province Orientale, au Sud-Ouest par le Bandudu et à l’Ouest par la République du Congo.

La Province est administrativement  subdivisée en 5 Districts, 3 Villes, vingt-quatre Territoires, sept Communes et quatre-vingt neuf Secteurs. Sa superficie totale est, selon l’Institut Géographique du Congo, de 403.292 km2  soit 17% du territoire national.

Le manque d’une activité économique réelle dans la province contribue énormément à la précarité des moyens d’existence avec prés de 2/3 de la population souffrant d’insécurité alimentaire.

L’agriculture et la pêche constituent le secteur économique cle de la province en plus de l’exploitation forestière et fournissent des moyens de subsistance au-delà plus de 80% de la population de la province. Il est indiquée qu’au moins 90% de sa population est agriculteurs-pécheurs. Le fleuve Congo constitue une meilleure opportunité pour l’écoulement des productions.

La population tire l’essentiel de son alimentation et de ses revenus de l’agriculture, de l’élevage et saisonnièrement de la pêche et la chasse. Le surplus de la production agricole est vendu sur les marchés locaux ou acheminé vers les centres de consommation comme Mbandaka, Kinshasa et Kisangani.

Néanmoins, suite à une mauvaise gestion et plusieurs années de conflit, les activités agricoles ont été dans l’ensemble réduites à une agriculture de subsistance, souffrant d’une faible productivité. Les ménages indiquent qu’ils consomment 60 à 80 % de leur production. Les infrastructures, en particulier les routes, sont extrêmement dégradées limitant les échanges économiques et sociaux.

Le problème à résoudre par le présent projet participe de la consolidation de la paix en RDC, en désamorçant les déclencheurs de conflits par la relance de l’économie locale et le relèvement communautaire.

Le projet actuel, achats pour le progres, P4P, concerne le territoire de Bikoro (13 842 km2), situé au sud de la ville de Mbandaka, dans le district de l’Equateur. Il est réparti en trois  secteurs : Elanga, Ntumba et Ekonda. 2 secteurs sont concernés par le projet cette année : Elanga et Ntumba.

La population est de 244808 habitants avec une densité de 17,69 habitant : km2.

Le territoire de Bikoro jouit d’un climat équatorial chaud et humide.

L’agriculture, la pêche  et l’exploitation artisanale de bois sont  les activités  économiques de la région.

Les missions conjointes PAM-FAO-Oxfam, menées dans le secteur de Bikoro fin 2010, ont permis de dresser un constat précis de la situation qui a justifié le choix de Bikoro. Ce constat a été fait grâce à des rencontres avec les organisations paysannes, les autorités politico administratives, les services techniques de l’état, les organisations non gouvernementales, les opérateurs économiques et les armateurs. Les principales contraintes qui limitent la production et la vente des produits des petits agriculteurs enquêtés sont liées à des facteurs interdépendants comme :

  • L’absence des semences de qualité, l’ignorance des techniques culturales appropriées
  • La faiblesse ou l’absence des services d’encadrement, le vieillissement du personnel technique de l’agriculture et du développement rural
  • L’inexistence dans la zone des grandes organisations du type coopérative pouvant organiser les producteurs et défendre leurs intérêts
  • L’absence d’infrastructures de stockage et d’unités de transformation (moulin à maïs et manioc, décortiqueuse et vanneuse de riz,…)
  • La dégradation avancée des routes de dessertes agricoles, rendant difficile l’évacuation des produits agricoles
  • Le coût de transport exorbitant (plus du tiers du prix de vente du sac de maïs sur le marché)
  • L’inexistence des marchés et circuits commerciaux fiables pour mieux vendre
  • La non appropriation et pérennisation des acquis des projets antérieurs par les organisations paysannes (exemple des routes de dessertes agricoles jadis réhabilitées)
  • Les tracasseries administratives et la multiplicité des taxes des Entités Territoriales Décentralisées

Tous ces facteurs nuisent aux termes d’échange et se traduisent par la démotivation des petits producteurs à produire plus, l’inexistence de structures organisées de commercialisation, le manque de culture d’entreprise parmi les associations d’agriculteurs et les difficultés en matière de planification à long terme.

Avec comme objectif d’améliorer les conditions de production et relancer la commercialisation, le projet P4P -Achats pour le Progrès-  compte s’adresser à l’ensemble de la chaine de valeur, en encadrant 2000 ménages agricoles la première année.

OBJECTIFS DE L’ETUDE DE MARCHE

La présente étude du marché devra aboutir à une analyse de la demande et de l’offre des produits agricoles sur le marché, du prix et des conditions du marché lié à :

  • la production et au stockage des produits : la qualité et la quantité ;
  • la concurrence et disponibilité des produits sur le marché ;
  • décrire le système des marchés dans les territoires ciblés ;
  • établir les liens entre le fonctionnement de ces marchés et la sécurité alimentaire des ménages;
  • identifier et/ou définir les indicateurs de marchés ;
  • analyser le niveau actuel des prix ainsi que les perspectives d’évolution et proposer un système de suivi des marchés et des prix.

De manière spécifique, l’étude devra :

1.  Evaluer directement l’état de fonctionnement des marchés après les récoltes et son impact possible sur la sécurité alimentaire dans la région;

2.  Effectuer un examen approfondi des informations disponibles concernant le niveau actuel des prix, de l’offre pour les produits consommés dans la province de l’Equateur, de la demande, des flux, des stocks et leurs perspectives de leur évolution dans la deuxième phase du projet;

3.  Recenser toutes les entraves et les politiques pouvant affecter négativement la libre circulation des produits agricoles dans la région et/ou militer au disfonctionnement du marché

RESULTAT ATTENDU

  1. Existence d’un profile des marchés : Identifier les chaines de mise à marchés, la saisonnalité de l’offre et de la demande, les flux des produits agricoles, le profile des commerçants, les stratégies commerciales. Les marchés d’approvisionnement des ménages les plus pauvres seront ciblés par ce profilage
  1. Meilleure organisation des marchés : Un fonctionnement structuré du marché est en place avec un impact réel sur la sécurité alimentaire ainsi que l’amélioration des conditions de vie des producteurs
  1. Une cartographie des acteurs de l’offre et de la demande des produits sur le marché est établie

PROFILE RECHERCHE

Pour cette étude, le consultant devrait répondre aux qualifications et compétences suivantes :

- Avoir un diplôme universitaire dans le domaine agricole ou un domaine similaire ou en analyse et évaluation des projets

- Disposer de solides expériences en étude de marché; attacher des références d’une étude de marché déjà réalisé en RDC ou un pays africain et en milieu rural si possible.

- Avoir une expérience de travail en République Démocratique du Congo ;

- Avoir une connaissance approfondie des marchés des produits agricoles et des filières agricoles ;

- Avoir une expérience probantes en conseil et en stratégie marketing;

- Avoir déjà mené au moins une étude similaire par le passé ;

Toutes les candidatures doivent être envoyées à l’adresse e-mail ci après : [email protected] au plus tard le 28 novembre à 15h30 ou déposées au n°1527, avenue colonel Mondjiba (Immeuble Chanic 2ème étage)  dans la commune de Ngaliema en mentionnant le titre de l’offre.

Préciser votre adresse e-mail  et votre N° de téléphone ;

Seul(e)s les candidat(e)s présélectionné(e)s seront contacté(e)s. Les dossiers ne correspondant pas au profil ci-dessus ne seront pas retenus.

- Ce poste est ouvert aux candidatures internes et externes.

-  LES CANDIDATURES FEMININES SONT VIVEMENT ENCOURAGEES.