Le Potentiel: «Manœuvres postélectorales: des plans macabres»

Journaux de Kinshasa, 20 janvier 2011.Journaux de Kinshasa, 20 janvier 2011.

Journaux de Kinshasa, 20 janvier 2011.

Le dossier judiciaire qui oppose Evariste Boshab à Eugène Diomi Ndongala et le périple d’Etienne Tshisekedi en Amérique sont largement commentés dans les journaux parus ce mardi 28 juin à Kinshasa.

Le Potentiel titre: «Manœuvres postélectorales: des plans macabres.» Le journal en veut pour preuve les discours distillés dans le chef des leaders des partis politiques, notamment la contestation, au cas où Joseph Kabila passait, selon l’UDPS; ou encore la croyance en l’alternance au sein de l’UNC de Vital Kamhere; et le pire des cas est au sein de la famille présidentielle:
«Certains ténors du camp présidentiel ont promis d’expulser, sans ménagement, tout résident du Katanga qui ne voterait pas en faveur de Joseph Kabila,» écrit le quotidien. Voilà le malheur du tour unique, selon ce quotidien, car il va doter le pays d’un président dont la légitimité se fonde sur une base sociologique extrêmement réduite, dans l’éventualité d’un important éparpillement des voix entre les candidats en présence.

La Prospérité rapporte les propos du président de l’Assemblée nationale en ces termes: «En tant que citoyen congolais lésé dans mes droits, j’ai décidé d’ester en justice contre Eugène Diomi Ndongala Nzomambu, pour diffamation et destruction méchante de mon véhicule.» L’objet principal de cette action en justice, indique le journal, est de rétablir la vérité contre la campagne médiatique menée contre Evariste Boshab et le Chef de l’Etat, Joseph Kabila.

Evariste Boshab parle d’un fait divers que le président du parti Démocratie chrétienne (DC) voudrait amplifier pour des raisons politiciennes, en se présentant comme victime.

Le Potentiel précise qu’Evariste Boshab traîne Eugène Diomi Ndongala en justice pour réclamer son droit à l’honneur et à la considération. Le quotidien voit, dans cette affaire, l’ombre de la bataille électorale.

La bataille électorale de l’année 2011 s’annonce rude si bien que certains leaders politiques ont choisi d’aller outre les règles de jeu démocratique pour se faire entendre. Leur mode opératoire: des coups sous la ceinture, des attaques sans ménagement, etc. Pour eux, poursuit le journal, tout est permis pour vu que l’adversaire soit abattu.

Tout est parti du communiqué de presse de la Démocratie chrétienne (DC), mis en ligne sur Yahoo et d’autres sites Internet et diffusé sur certains médias étrangers, dénonçant en substances, la tentative d’assassinat d’Eugène Diomi Ndongala, président de DC, et de ses enfants, par un agent commis à la sécurité du président de l’Assemblée nationale, dans la nuit du 23 juin.

Le Climat Tempéré fait savoir que «La Belgique demande l’inculpation de tous les responsables.» Le bihebdomadaire reprend en fait le communiqué de la Belgique affirmant que, dès le début de l’affaire Chebeya, elle a insisté pour que toute la lumière soit faite sur ces deux disparitions (de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana). L’ex-puissance coloniale de la RDC a souhaité que le procès soit exemplaire, car la lutte contre l’impunité et la défense des droits de l’homme sont des priorités majeures de sa politique en République démocratique du Congo.
Le Phare, de son côté, fait écho du départ d’Etienne Tshisekedi des USA au Canada pour apporter son message lié au processus électoral en cours, sa candidature à la magistrature suprême du pays, son projet de société, son diagnostic sur la situation économique et sociale du pays et l’état des droits humains.

Le journal croit savoir que ces thèmes sont de nature à susciter l’adhésion massive des compatriotes résidant au Canada. Car Ottawa, la capitale de ce pays, est un coupe-gorge où plusieurs politiciens congolais, toutes tendances confondues, ont déjà eu à essuyer des volées de chaises, de tomates pourries et autres canettes d’eau.

Cependant, aux USA, où il a été reçu par Ban Ki-Moon, Etienne Tshisekedi et le secrétaire général des Nations Unies ont nagé dans le même courant quant.

Tous se sont montrés vivement préoccupé par les signaux négatifs émanant à la fois du gouvernement congolais et de la Ceni au sujet des préparatifs des élections générales de 2011-2013.