L’Avenir : «Kigali dote le M23 de 450 combattants et de trois missiles SAM 7»

Les rebelles du M23 lors de leur entrée dans la ville de Goma en novembre 2012.

 Revue de presse du jeudi 18 avril 2013

L’Avenir tire la sonnette d’alarme : « Au moment où Kampala piétine : Kigali dote le M23 de quatre cent cinquante combattants et de trois missiles SAM 7 »
Au moment où, en donneur de leçon, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo jette la poudre aux yeux des Nations-Unies estimant qu’une action militaire n’est pas la solution aux problèmes dans l’Est de la RDC, et pendant qu’un dirigeant du M23 a déclaré que son mouvement se tenait prêt à gagner une guerre contre la Brigade d’intervention annoncée des Nations-Unies, Paul Kagame vient de passer à la vitesse de croisière de son plan machiavélique, écrit L’Avenir.

Le journal explique que le chef d’Etat rwandais, opposé jusqu’à la dernière énergie au déploiement de la Brigade d’intervention dans l’Est de la RDC, vient de jeter le pavé dans la marre en conciliant les deux ailes du M23 avant de déployer les hommes autrefois acquis à Ntaganda [qui s'est rendu puis à été transféré à la CPI ] aux côtés de ceux de Makenga, dotés de 3 missiles SAM 7 de fabrication russe, déjà dissimulés à Goma selon nos sources.

Le quotidien y voit un triple objectif: amener la brigade à récolter un échec cuisant; poursuivre le pillage des richesses du pays et jeter les dernières bases de la balkanisation de la RDC.

Forum des As rapporte pour sa part que le chef de la délégation du M23 aux négociations politiques de Kampala, M. Abandi a déclaré mercredi 17 avril devant la presse que « Museveni a apprêté une proposition d’accord dont personne ne connaît encore les subtilités ». Selon Forum des As, M. Abandi a fait savoir que son mouvement taillera en pièces la Brigade spéciale de la Monusco chargée de traquer les forces négatives, avant de promettre la déconfiture à ces troupes d’élite encore embryonnaires à ce stade.

Le tabloïd fait remarquer que ces propos tenus par le chef de la délégation du M23 aux négociations politiques à Kampala (Ouganda) est une photocopie des lettres de menaces adressées officiellement par le M23 aux parlements sud-africain et tanzanien.

Le mouvement rebelle voulait amener ces Parlements à dissuader leurs gouvernements respectifs à fournir leurs troupes dans la Brigade spéciale de la Monusco à déployer au Nord-Kivu.

Pour Forum des As, ces menaces du M23 sont plutôt à prendre au sérieux, surtout qu’elles sont proférées devant le médiateur de la CIRGL, président ougandais, Yoweri Museveni Kaguta qui ne devait pas tolérer ce genre de discours va-t-en-guerre.

De son côté, Le Potentiel se penche sur la réaction de l’Onu aux menaces du M23 avec ce titre: F. Basse : « Nous restons sereins malgré la menace du M23 contre la brigade d’intervention ».

Le Potentiel rapporte la réponse rassurante du porte-parole militaire de la Monusco, le lieutenant-colonel, Félix-Prosper Basse à une question posée par la presse à ce sujet, mercredi 17 avril sur la menace du M23 : « Malgré la menace du M23 contre le déploiement de la brigade d’intervention, nous restons sereins. Nous ne sommes pas insensibles, mais nous continuons de travailler dans la sérénité et sans état d’âme pour le déploiement de cette force afin de lui permettre de remplir sa mission ».

Pour le lieutenant-colonel Basse, le chef-lieu du Nord-Kivu ne tombera pas de nouveau entre les mains de ce groupe armé, rapporte Le Potentiel.

Le quotidien reprend aussi la réaction du porte-parole de la Monusco, Madnodje Mounoubai à la campagne d’intoxication du M23 contre la brigade d’intervention.

Madnodje Mounoubai a rappelé que la résolution 2098 du Conseil de sécurité demande à ce mouvement rebelle « de cesser toute administration parallèle dans toutes les zones sous son contrôle ».