Les FARDC amorcent une offensive contre les rebelles ougandais de l’ADF-NALU à Beni, au Nord-Kivu

Les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont amorcé une attaque contre les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées ADF-NALU. Le commandement des opérations à Beni a affirmé, rapporte radiookapi.net, que pour la seule journée de samedi, plusieurs morts ont été enregistrés dans le camp ennemi.

Le nombre de ces morts n’a pas été donné. Tout comme celui de quelques blessés du côté des FARDC, selon le général Mbuyi Musamu, commandant second de la 8e région militaire du Nord-Kivu. Celui-ci a cependant précisé que les combats se sont déroulés à Beni sur plusieurs axes dont l’axe Bei-Eringeti. Par ailleurs, l’officier a laissé entendre que le gouvernement de la RDC a donné l’ordre de passer à l’attaque après avoir constaté que ces rebelles ougandais s’opposaient au rapatriement volontaire dans leur pays dans le cadre du programme de désarmement et rapatriement de la MONUC (DDRRR).

«La Commission de l’amnistie ougandaise a installé son bureau ici à Beni où ces rebelles devaient se présenter pour regagner leur pays. Personne ne s’est manifesté, cela a poussé le commandant suprême de notre armée à donné l’ordre pour les faire partir de force», a expliqué le général Mbuyi Musa. «Cette mission m’a été confiée et aujourd’hui, voilà, je l’exécute», a-t-il enchaîné. rn rnLes Forces démocratiques alliées et l’Armée nationale de libération de l’Ouganda (ADF-NALU) sont les deux groupes armés ougandais présents en République Démocratique du Congo depuis les années 90. Selon des sources concordantes, ces deux mouvements disposeraient entre 1 500 et 2 000 hommes. Leurs camps ont été repérés entre la ville de Beni et Kasindi dans les chefferies de Watalingo et Basho. Les leaders de ces groupes sont des extrémistes islamiques liés aux anciens régimes de Milton Obote et d’Idi Amin Dada.
rnA partir de leur base, les ADF-NALU disent combattre le régime de Yoweri Museveni. Leur présence sur le sol congolais a déjà servi de prétexte au gouvernement de Kampala pour attaquer la RDC en 1998. Facteur d’instabilité régionale, ces forces rebelles sont aussi accusées de plusieurs exactions contre les populations civiles : viols, vols et assassinats.